Le Languedoc-Roussillon, une région surfaite?

 images

C’était le 1 Février 2007, et j’écrivais ceci :

« Dans quelques années, le Languedoc-Roussillon, d’abord comme circonscription administrative de l’Etat puis comme collectivité territoriale de plein exercice, aura cinquante ans de suivi statistique. Un demi siècle ! Le constat ? Notre région n’aura cessé d’occuper le bas du tableau, juste devant la Corse, pour ce qui est de la richesse produite par habitant, et le haut, par le nombre de chômeurs rapporté à sa population active. On pourrait multiplier les indicateurs statistiques que nous n’échapperions pas à cette dure réalité, que nous ne voulons pas admettre : notre région vit sous perfusion financière. Sans les transferts financiers massifs en provenance d’Ile de France et de Rhône Alpes, notamment, nous serions tout simplement dans l’incapacité de satisfaire nos besoins les plus essentiels…Ceux de ménages largement tributaires de la solidarité nationale, dans une région déficitaire en logements sociaux et sous équipée pour  l’accueil des personnes âgées… Prétendre, comme le font certains,dans la classe politique régionale,inverser cette tendance est tout simplement mensonger. Je ne vois, en effet, aucune raison macro-économique ou politique qui me permettrait de nuancer ou d’infirmer cette remarque. Notre économie (malheureusement ?) de nature essentiellement résidentielle, ne le peut. « Dynamisée » par l’accroissement de population, elle crée des emplois peu qualifiés et à faible revenus principalement dans les services à la personne et  la construction de logements.Le tourisme n’étant qu’une variante de ce phénomène… »

Nous sommes le 1.02.2011, et je lis dans le Midi Libre du 12 janvier 2011, les propos de Georges Roques, géographe et auteur du livre décapant, et nécessaire pour ceux qui ne supportent plus la langue de bois de nos édiles locaux et de leurs services de communication: « Paradoxes en Languedoc-Roussillon. Une région surfaite« . Des propos qui corroborent encore aujourd’hui les miens. Ce qui, hélas, ne me réjouit pas!

 

 

C’est dans la tête que se  » gagnent  » les combats!

 

Davos, dans les Grisons Suisses ! Où 2500 délégués vont participer à la 41ème édition du Forum Economique mondial. Avec des délégations nourries venues de Chine, d’Inde ou d’Afrique du Sud. Signes d’un basculement géo-économique et géopolitique vers l’Est et le Sud. Au menu, un rapport énumérant « 37 risques globaux » pour la décennie ! Pressions démographiques, rareté des matières premières, surendettements publics, terrorisme etc. De quoi donner le vertige ! Le fondateur de ce forum en rajoutant dans la noirceur des temps à venir. Pour lui, «  les systèmes politiques et les institutions sont débordés par la complexité qu’ils doivent affronter ». Ce qui amène les français (33%) à considérer qu’il faut abandonner le système capitaliste. Un record, avec l’Italie ! A l’inverse des chinois, 3% seulement, officiellement communistes. On croit rêver ! Un fossé grandissant entre les opinions des pays émergeants et les vieux pays industrialisés. Mais que l’on retrouve aussi en Europe entre les pays du Nord (Allemagne, Pologne…) et ceux qui restent encalminés dans le chômage de masse et les déficits publics. Et qui ne présage rien de bon, pour nous français, dans la compétition acharnée que se livrent les entreprises et les Etats. Le résultat d’un matraquage d’un discours dominant qui depuis vingt ans consiste à accompagner les peurs, voire à les encourager. Oubliant que c’est dans la « tête » d’abord, que se gagnent ou se perdent les combats…

Irresponsables!

    images-1 

Résumons ! La dette souveraine des états européens a progressé dans des proportions que n’a jamais connues notre continent en dehors des périodes de guerre. Une dette que leurs épargnes ne permettent pas de financer. Ce sont les pauvres du monde, les paysans chinois, qui financent notre train de vie. Comment en sortir ? L’inflation : c’est la ruine des épargnants et des classes moyennes ; la guerre : impensable ; trouver un tiers pour la payer : il faudrait créer un Trésor européen et un seul ministère des finances, difficile à horizon électoral présidentiel. Restent la baisse des dépenses publiques et sociales, la hausse des impôts et la croissance. En réalité un cocktail des trois. Et le prochain Président (e) n’aura le choix qu’entre austérité ou moratoire sur la dette. En réalité, pas de choix du tout : l’austérité. La seule question qui demeure en débat est : qui va payer ? Le reste, c’est pour amuser la galerie et récolter des voix. Irresponsable !

Forces et faiblesses du Languedoc-Roussillon | Contre-Regard.com

header


On se contentera de reproduire ici, pour l’essentiel, l’article consacré à notre région par Anne Isabelle Six ( La Croix ). Il synthétise parfaitement une situation que nous avions établie avec Roger Brunet, à l’époque où il était le Directeur de la Maison de la Géographie, et avec qui j’avais lancé la réactualisation de l’Atlas Régional. Georges Roques était du « groupe » aussi. C’était il y a plus de 15 ans. Et depuis rien de changé…

Robert Ménard? Premier ministre!

 

Tous les matins (enfin ! pas tous, j’ai fini par craquer.), quand il m’arrive de tomber sur « un journal » radiophonique, je me dis, reprenant à mon compte cette remarque de Patrick Besson sur l’inénarrable Rober Ménard : « C’est le journaliste qu’il aurait fallu nommer au gouvernement. A la tête de l’opposition. Aux commandes d’Areva. De Total. Du Monde. Dans tous les jurys littéraires. A la direction du Festival de Cannes. Des Francofolies. De Lapérouse. De l’armée. De la police. Comme entraîneur de l’équipe de France de foot-ball. De volley-ball. De water-polo. Ne savent-ils pas, ainsi que le montre la pertinence tous azimuts de leurs innombrables questions, tout et tout faire ? C’est trop dommage de se priver de tant de talents rassemblés dans quelques personnes. » Quel gâchis, en effet !

Articles récents