Il y a des jours comme çà ! On retrouve un enregistrement de Michel Serres qu’on avait mis de côté dans la mémoire de son ordinateur. Et les écailles vous tombent des yeux ! Ses quelques paroles sur l’actualité, par exemple. L’actualité des médias.Celle des journaux, des radios et des télés, qui reprennent en boucle les mêmes « informations ». Sur un même registre. Celui de la panique ou du désespoir. Et qui n’ont d’autre but que de vendre. Du papier ou de l’audience. Ou les deux.Mais aussi et surtout celui de formater nos esprits. Esprits formatés qu’on retrouve au boulot, au café du coin,Facebook ou le métro. Avec les mêmes cases : « politique, affaires, sports, faits divers » et les mêmes contenus. Seule variant l’intensité de la courbe « panique ». Une actualité-marchandise de grande consommation. Offerte en continue par des marchands de désespoir avides dopés aux profits financiers et/ou électoraux. Ce matin, pourtant, devant ma fenêtre, la pluie, dans ce cyprès, jouait avec la lumière. Et ce sourire mouillé, croisé au coin de la rue, brillait de joie .C’est de cela que j’aimerais parler aujourd’hui…
La langue lui démangeait d’avoir du la tourner tant de fois dans sa bouche.Il la tenait si bien aussi qu’un bœuf semblait s’y être posé. L’avalant pour ne pas la perdre dans un monde où ses coups assassinent, la gardant aussi pour ne point la mordre. Oeil hardi et langue dorée, de la tirer, il s’est enfin décidé. Dorée et bien pendue, et non plus dans sa poche, pour dire à son Mentor qu’il ne le fut jamais.Qui langue a, à Rome va…
Il y a 6 ans on pouvait lire ceci, qui n’était pas qu’un bon mot de Michel Serres, en page 28 de cet ouvrage de Comte-Sponville: » Il y a trente ans, lorsque je voulais intéresser mes étudiants, je leur parlais politique; lorsque je voulais les faire rire je leur parlais religion. Aujourd’hui, c’est l’inverse… » Depuis, Didier Porte et Stéphane Guillon en ont fait un marché…
Pendant deux jours, ces mardi 10 et mercredi 11 août, Narbonne est revenue 66 ans après sur la Libération.Les nombreux touristes allemands présents dans la région ont du apprécier. Mais bon, il paraît qu’il « faut témoigner », même au risque du divertissement un tantinet vulgaire. C’est ainsi qu’on a donc vu défiler, dans les rues de ma ville occupée par l’habituelle cohue estivalière,quinze véhicules militaires, un char Sherman, des figurants déguisés en résistants, militaires américains, chauffeurs anonymes de tractions et, oh ! surprise, un curieux personnage en habit paysan conduisant un troupeau d’oies ! Que j’ai vu sursauter et se raidir au son de cuivres « jazz-bands » lancés dans une « marseillaise » dansante. Tout un symbole !
Dans la plaquette de présentation de cette« Mémoires d’antan »,Jean-François Delattre,le metteur en scène,pour la Ville, formait le vœu, dans la pompe si caractéristique de nos « animateurs culturels » : «Que cette manifestation enchante les transports de l’esprit et du souvenir, car l’oubli rend l’émotion vaine». J’ignore ce que sont « les transports de l’esprit », le mien en tout cas, d’esprit, peut être un peu trop sensible au style, persiste à douter du pouvoir enchanteur de notre hymne national et de petits drapeaux franco-américain brandis par des touristes déprimés au passage d’une armée d’opérette, fut elle de libération. Le pouvoir évocateur du « Big bang » de ce soir, que j’entends de ma terrasse, le regard dans les étoiles et la pensée tournée vers le souvenir d’un grand père « revenant » à Narbonne, mort-vivant, de l’enfer d’un camp, aurait suffit à me transporter dans le temps incertain et joyeux de l’immédiat après guerre.Il suffit de si peu pour que naisse de la mémoire d’antan le souvenir d’un être cher. Quelques notes seulement !
Que retenir d’une semaine en compagnie des invités et des chroniqueursdes matins de Marc Voinchet, sur France Culture ? Qu’Olivier Duhamel s’en va rejoindre Nicolas Demorand dans le privé et que nous n’entendrons plus ses commentaires précis et sans appel dispensés sur le ton professoral particulier à sciences- po, qui les rend naturellement exempts de toute trace idéologique. Que Christine Lazerges, professeur de droit à Montpellier,qui n’est plus député après que G.Frêche l’ait renvoyée à ses précieuses études et qui s’est récemment signaléeen signant, la première, l’héroïque « Appel du 14 juillet sur la liberté de la justice », aurait mieux fait de se taire, ce 19 juillet, afin de nous épargner cette phénoménale sottise selon laquelle la « militarisation des banlieues serait la conséquence de la militarisation de la police », énorme bêtise prononcée sur le ton onctueux de nos porteurs d’hermine que l’on croyait réservé aux seuls porteurs de calottes. Mais ce que je retiendrais surtout, et qui me fut une véritable révélation, ce matin, grâce àJean-Louis Brunaux,c’est que nous ne disposons d’aucune preuve archéologique ou scripturale, sur le caractère moustachu de Vercingétorix, la couleur et la longueur de son poil. Certes, je savais quel’histoire est toujours le récit qu’en font les vainqueurs, en l’occurrence César dans La guerre des Gaules,mais, là, par la seule force de cette image, je dois humblement avouer que tout un pan de mes représentations historiques, anciennes ou récentes, est brutalement tombé dans la fosse aux fantasmes. Comme Abraracourcix de son bouclier…
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