La France a  » les Experts  » qu’elle mérite.

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La France a « les Experts » qu’elle mérite. Médaille d’or olympique de handball  et Oscar de platine de la bêtise; et de la vulgarité pour son entraîneur. Invités dimanche 12 août de l’émission de Gaëlle Millon, de L’Equipe, les Experts ont démoli son plateau.Lundi, ils paradaient sur les Champs Elysées! Comme pour Zidane et son « coup de boule », l’impunité morale leur est déjà accordée ; comme elle l’est aussi pour les casseurs d’Amiens. Quand nos élites se comportent comme des voyous, les voyous leur ressemblent. La violence est le dernier refuge des imbéciles. Restons polis!

 

   

Fais-moi mal !

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C’est le merveilleux apanage des sots que d’idolâtrer leurs contempteurs…

Cela reste en vérité un mystère pour l’observateur attentif.

Sans offenser la mémoire de notre défunt président de région, on peut écrire que, outre le fait de ne pas se prendre pour une bouse de vache (ce, en quoi il avait sans doute raison ), il semblait aussi avoir une prédisposition naturelle a considérer le reste de l’humanité et notamment le corps électoral comme roupie de sansonnet et ramassis de demeurés dont on pouvait obtenir le vote avec un colifichet ou une boite de chocolat…Un peu comme les premiers explorateurs se gagnaient l’amitié des sauvages avec quelques brillantes pacotilles (Si ma mémoire est bonne, il l’avait d’ailleurs clairement dit, ainsi que cela fut rapporté sans susciter de démentis par ses adversaires politiques lors des combats électoraux)

Les épithètes fleuris dont il qualifiait les malheureux opposants qui osaient émettre quelques réserves sur ses proclamations péremptoires et ses projets quelquefois mégalomaniaques demeurent dans toutes les mémoires…

Bref, considérer ses semblables comme un troupeau de lémuriens plus ou moins décérébrés, n’a surement, en soi,  rien de répréhensible (et pourrait même susciter un débat passionnant et fort argumenté ou les opinions négatives et positives devraient s’équilibrer), mais le dire, le montrer, voire le clamer avec autant d’ostentation et néanmoins faire un triomphe a chaque consultation électorale ouvre des perspectives très intéressantes pour l’étude du quotient intellectuel de l’électeur moyen.

Cela pourrait faire penser a ces partenaires amoureux qu’un macho velu fouette avant de violenter et qui, pâmé, crie encore…encore…

Mais c’est vrai que la sottise est aussi inébranlable que le génie, c’est sa multiplication qui fait sa supériorité…C’est pour cela que les génies gagnent rarement les élections, d’ailleurs la plupart ne s’y présente jamais, la politique étant une des rares choses dont les gens de qualité évitent de se préoccuper.

Je repense, en souriant à Rimbaud, immortalisé a Charleville par les mêmes gens qu’il avait jadis écrasé de son flamboyant mépris.

«   Sur la place taillée en mesquines pelouses,

     Square ou tout est correct, les arbres et les fleurs,

     Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs,

     Portent le jeudi soir, leur bêtise jalouse… »

En conséquence, les susnommés lui érigèrent un buste sur la place en question…C’est ce qui s’appelle n’avoir pas de rancune, non ?

Je repense aussi aux cohortes de communistes, prolétaires et apparatchiks de tous les pays unis dans la même démonstrative affliction devant la dépouille d’un des monstres les plus achevés (avec Hitler) que l’humanité eut jamais engendré…Joseph Dougatchvili dit Staline, lequel expédia vingt millions d’entre eux au paradis des travailleurs…

Mêmes scènes de douleur poignante aux funérailles du cinglé Nord Coréen aux babines sanglantes…Kim Jong Hil…

Nul doute que nous verrons bientôt s’étaler un peu partout l’intolérable souffrance des adorateurs de Castro, ce grand humaniste a la barbe fleurie, lorsque celui-ci aura rendu ce qui lui tenait lieu d’âme a sa destination naturelle…L’enfer (non, pas l’enfer capitaliste, Mr Mélenchon, l’autre)

Lider maximo…Cadaver minimo…Nous avons d’ailleurs en France plusieurs sectateurs de ce personnage dont je vois et j’entends déjà les panégyriques enflammés…Ces gens pour qui il n’est d’assassin que de droite, étant entendu qu’ à gauche, si on tue les gens ça ne peut être que pour leur bien !

Mais voilà, c’est ainsi, le con moyen a besoin d’icones…Cela peut être, indifféremment et suivant les époques Staline, l’abbé Pierre, Zidane, Mickael Jackson ou Lady Di…L’essentiel est d’avoir une image sainte a adorer, la génuflexion est le propre du con !

Revel l’avait écrit « l’idéologie c’est ce qui pense a notre place ».

Dès lors, mon cher Michel, pourquoi s’étonner d’une statue géante de Mao ?...D’accord c’est avec notre pognon, oui, d’accord, on ne nous a pas demandé notre avis…Mais ou est le problème ? Depuis quand est ce un problème pour ces roitelets de province, ces petits seigneurs d’improbables royaumes, que d’agir a leur guise en se foutant du tiers comme du quart de ce que peuvent penser leurs concitoyens ?

Cela dit, Mao après Lénine, c’est fort, fallait oser…Mais Mr Frêche, ce n’était pas Mao…C’était Moa…Et, de toute façon, s’il l’a dit, s’il a donné ses péremptoires et définitives raisons, toute la petite armée de ses séides, ses sicaires, ses thuriféraires empressés et zélés, tout ce que la région peut compter de paillassons et de bouffons pathétiques peinturlurés en rose ou vert,  ces petits poissons qui collent aux grands squales dans l’espoir d’une miette tombée des puissantes mâchoires….Tout ce petit monde le reprend.

« Tout ce que je fais, mon âne, mon âne,

   Tout ce que je fais, mon âne le refait… »

C’est beau les comptines d’enfance…

Eh oui, voici venu le temps ou l’on statufie les assassins…

Mais  attention ! Des assassins de gauche, ce qui, de toujours, fut une circonstance atténuante !

Tu te souviens de ces abrutis soixantuitards qui brandissaient un petit carnet rouge ou pouvait se lire un ramassis d’affligeantes banalités, en hurlant leur enthousiasme et leur dévotion au bandit rouge qui saignait la Chine à blanc sous les regards extasiés de l’intelligentsia de gauche ?

Les mêmes (ou leurs héritiers) brandissent maintenant une petite fleur rose qui n’en demandait pas tant et qui s’excuserait presque si elle pouvait s’exprimer dans son langage de rose…Oui, les mêmes âneries prétentieuses dans les mêmes bouches a peine un peu plus édentées, la même certitude de représenter le camp du bien malgré tant et tant de décennies d’erreurs tragiques…

Mais, bah…L’essentiel, c’est de brandir au dessus de soi une pensée qui remplace la sienne, quand on a si peur de sa propre vacuité.

Oui, Don Quichotte est mort, le monde appartient à des notables replets et desséchés, pontifiants et persuadés d’eux-mêmes…Se sont perdus les condottières, les orgueilleux paladins, les âmes contemplatives…Par terre les funambules dans un grand roulement d’illusions fracassées.

Nous restent les petits matadors fatigués de l’arène publique, restent ces chefaillons de clownesques troupeaux a cheval sur des sigles qui, depuis longtemps, ne veulent plus rien dire !

Et bien heureusement nous reste le poète… « Le dernier oiseau qui chante au dessus de la foret calcinée. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Actualité de Flaubert.

 

GustaveFlaubert

 

Mes pages:

Lu ceci, ce matin, dans mes notes enregistrées dans ma Kindle ( extraordinaire objet, pensez donc: toute la correspondance de Gustave à portée de main pour 0 euros…) :

Correspondance, 4e série. 1854-1861 (French Edition) (Gustave Flaubert).Emplacement: 199-206 

 » Voilà deux siècles que la France marche suffisamment dans cette voie de négation ascendante. On a de plus en plus éliminé des lettres la nature, la franchise, le caprice, la personnalité, et même l’érudition, comme étant grossière, immorale, bizarre, pédantesque. Et dans les moeurs, on a pourchassé, honni et presque anéanti la gaillardise et l’aménité, les grandes manières et les genres de vie libres, lesquelles sont les fécondes. On s’est guindé vers la décence ! Pour cacher ses écrouelles, on a haussé sa cravate. L’idéal jacobin et l’idéal Marmontellien peuvent se donner la main. Notre délicieuse époque est encore encombrée par cette double poussière. Robespierre et M de La Harpe nous régentent du fond de leur tombe. Mais je crois qu’il y a quelque chose au-dessus de tout cela, à savoir : l’acceptation ironique de l’existence et sa refonte plastique et complète par l’art. Quant à nous, vivre ne nous regarde pas ; ce qu’il faut chercher, c’est ne pas souffrir. « 

Remarque de notre cher grognon, qui vaut tous les éditos du  » Monde  » et de  » Libération « , entre autres, réunis.

Infinie bêtise !

barthes

Vent violent, ciel clair et température basse. Il fait froid ! Les visages sont fermés et « fripés ». Un temps à courir chez sa boulangère, pour filer ensuite dans une brasserie. Au chaud ! Y lire son journal, observer son voisin et se laisser envelopper par un fond de paroles brouillées propre au lieu, qu’une odeur de café crème leste d’une délicate pointe de suavité. Chaude et bienheureuse bêtise… Plus tard, France Culture : «  le journal de la philosophie ». François Noudelmann reçoit Claude Coste pour son ouvrage « Bêtise de Barthes » paru chez Klincksieck, 2011. Son hypothèse : la bêtise et le stéréotype sont liés. Comme chez Flaubert ( son dictionnaire des idées  reçues ). Et personne n’y échappe. Barthes comme nous tous. Le Moi, suprême bêtise, est une illusion, et seule la littérature, l’écriture : la fragmentée, peut nous permettre d’en sortir. Peut-être ! Exemple de bêtise : celle du politique. Du militant, plus précisément, qui ne pense jamais par lui-même. Par nature, si je puis dire…

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