Chronique de la Grande Région LRMP. Régionales2015: une sous-représentation des socialistes du L-R… et des autres, vraiment?

la-carte-des-capitales-regionales-ne-sera-revelee_1400083_418x209

J’avoue ne pas comprendre la logique politique qui amène les dirigeants socialistes du Languedoc-Roussillon, et madame Delga, à se battre encore pour défendre cette funeste  idée d’une présidence déléguée qui, de surcroît, serait réservée à monsieur Damien Alary. L’argument avancé, pour les plus cohérents d’entre eux, est celui d’une représentation régionale qui serait ainsi à la hauteur du « poids » de l’actuelle région L-R. Un argument qui ne tient pas si on s’en tient au seul paramètre institutionnel qui compte: la répartition des sièges dans le futur conseil régional.  Que constate-t-on, en effet? He bien que sur les 158 sièges en question,  85 reviendront à des élus des 5 départements de l’actuel Languedoc-Roussillon. 53% des sièges donc!Alors pourquoi cette insistance  politiquement absurde des socialistes régionaux en faveur d’une présidence déléguée? Sans doute, pour Damien Alary et ses soutiens parmi les « grands élus » du L-R, pour faire oublier que le leadership gagné par Midi-Pyrénées, avec le choix de Carole Delga comme tête de liste PS/PRG, est le prix payé  pour s’être opposés frontalement, et avec quelle élégance, à la fusion des deux régions. Une stratégie défensive pourtant vouée,  d’entrée de jeu, à l’échec. Comment s’étonner, alors, de la situation dans laquelle se trouvent à présent les socialistes du seul L-R  de devoir subir un accord avec le PRG négocié sans eux. Un accord qui installe un binôme Midi-Pyrénéen et qui les bouscule même au point de perdre la tête de liste du département de ce qui ne sera plus la capitale régionale en janvier 2016, l’Hérault. Le poids du L-R, les positions politiques tenues par le PS – malgré la sévère défaite sur Montpellier aux dernières municipales et départementales – lui donnait pourtant des argument pour revendiquer le leadership offert à Carole Delga… et madame Pinel. Mais, privés de la crédibilité nécessaire pour défendre et réussir la fusion de ces deux régions et finalement réduits à exiger une loi d’exception en faveur de Damien Alary, c’est au spectacle de son abandon par le premier ministre qu’ils ont, cette semaine, impuissants, assistés… au sein de leur camp, à leur défaite.

Je note, pour élargir le spectre politique, qu’ils ne sont pas les seuls dans cette situation paradoxale d’une sous-représentation symbolique du L-R malgré une sur-représentation en sièges dans la future région LRMP. La tête de liste Verte et alliés, monsieur Onesta est de Midi-Pyrénées et celle de la droite et du centre de monsieur Reynié, sans mandat politique, est aveyronnaise. Les Verts et la droite en L-R, payant eux aussi le prix de leurs divisions et de l’absence d’un « patron » incontesté et incontestable. Seuls messieurs Saurel et Alliot, si le premier va jusqu’au bout, finalement, porteront le maillot L-R … À qui la faute!

Une dernière remarque. Il va falloir quand même un jour cesser de penser et d’agir selon cette bi-partition géographique. Les dès sont jetés et de Toulouse ou de Montpellier, de Nîmes ou d’Albi, ceux qui sont censés nous représenter et gérer le LRMP sont désormais de tous ses territoires. Qu’ils commencent donc par se les approprier intellectuellement dans leur interdépendance, pour nous proposer ensuite des programmes cohérents… Il serait temps!

Mots-clefs : , , , , , , , ,

Rétrolien depuis votre site.

Laisser un commentaire

Articles récents