Chronique de Narbonne: la maison de Jean Eustache…
Découvrir Narbonne l’été, ce n’est pas seulement se remémorer Charles Trénet ou participer aux festivités organisées en son nom. D’autres artistes y vécurent aussi. Jean Eustache notamment, à qui je pensais en prenant cette photo de l’entrée de sa maison de la Place des Quatre Fontaines. Étonnamment, deux jours plus tard décédait Bernadette Lafont, Marie dans son film « La maman et la putain ». Il est de troublantes coïncidences tout de même ! Les portes ouvrent sur d’infinis mystères…
Pierre Reverdy, qui habitait à trois pas de là , nous le dit en poète :
Le mystère des portes / On franchit l’émotion qui barre le chemin / Et sans se retourner on va toujours plus loin / La maison ne suit pas / La maison nous regarde
Les maisons nous regardent, et, me concernant, celle-ci plus que d’autres. Elle fut rénovée par mon père à l’occasion des grands travaux de réhabilitation du Quartier de Bourg. Mais il n’est malheureusement plus là pour que je lui raconte cette énigmatique correspondance entre un poète des passages, un réalisateur attachant et sa talentueuse et magnifique actrice… Depuis, je regarde autrement cette maison désormais habitée par ces fantomatiques images. Elles passent le travers de sa lourde porte de fer forgé et me suivent, m’accompagnent sur quelques pas… Dans la cour, inaccessible au curieux, d’autres portes encore…
Texte écrit le 29 juillet 2013
Mots-clefs : Bernadette Lafont, Jean Eustache, Pierre Reverdy, Place des Quatre Fontaines
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