Dimanche, Colette est morte.

Me 16.10.2024

Moments de vie.

Dimanche, Colette est morte.

Clouée dans son lit de souffrances depuis la Saint Jean d’été, elle refusait d’en sortir. Et de s’alimenter, aussi. Un peu de soupe, seulement, le soir. Servie par Claudine et Marie Hélène, ses filles, ou sa sœur, Simonne. Tous les soirs.

Ces dernières semaines, Colette ne parlait plus. Elle criait. Souvent. Des cris déchirants. Longs. On se réfugiait dans le couloir de la « résidence » pour ne pas les entendre.

Jeudi, l’équipe de soins palliatifs a déployé son équipement dans sa chambre. Un grand silence s’est installé. Et la paix est enfin venue.

Quand Colette s’est éteinte, sa sœur et ses filles étaient à ses côtés. Il était cinq heures de l’après-midi. Le ciel était bas. Il bruinait.

C’est en ce même mois d’octobre que j’ai connu Colette : il y a soixante ans, à quelques jours près, lors de mon premier repas dans la famille de Simonne. Elle aimait cuisiner et réunir parents et amis autour de sa table.

Avant que son état ne s’aggrave, elle m’appelait parfois. Sa voix était faible et son « Michel » était doux. « Tu sens bon la lavande », me disait-elle aussi quand je l’embrassais au moment de partir.

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Commentaires (2)

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    Jean-Pierre

    |

    Merci Monsieur SANTO pour ce texte émouvant et d’une grande sensibilité!!!
    C’est toujours un plaisir de vous lire……………..

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