Du libre arbitre.
En regardant la gymnastique absurde que la croix
De la pharmacie exécute à longueur de journée
(En haut à droite, à gauche en bas, et puis l’inverse, en trois
Couleurs — jaune, bleu, vert ou bleu, vert, jaune — elle est
bornée),
Je songeais à l’automatisme inclus dans mon cerveau
Et qui chaque matin remobilise des neurones
Pour me lancer sur le trottoir où je vais de nouveau,
Que ce soit par la rue Sorbier ou la rue des Couronnes,
Suivre un même circuit vers le même but. Mais je crois
Que ma docilité n’a rien de fatal. Ma jugeote
Reste libre : je peux changer et, pareil à la croix,
Au carrefour où je m’arrête un instant, je clignote.
Jacques Réda. La Course. Gallimard.1999
Mots-clefs : Jacques Réda, La Course
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Couriaut
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Merci, c’est une belle philosophie personnelle…
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