En « Occitanie », l’omerta est enfin rompue et la Vice-Présidente madame Négrier enfin « démissionnée »! | Contre-Regard.com

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Dans un récent billet : « Occitanie et justice de classe », je faisais observer, dans un climat médiatique marqué par une bienveillante et opportune « omerta » estivale , ceci : « Il est une « jurisprudence » de fait qui conduit tout ministre du gouvernement mis en examen – et donc toujours présumé innocent – à démissionner. Une jurisprudence conforme au minimum d’éthique que l’électeur que je suis souhaiterait voir appliquer à tous les niveaux de notre administration publique : communes, intercommunalités, départements, régions, et à tous les membres de leur exécutif, notamment.Reconnus coupables et condamnés par la justice pour abus de confiance, par exemple, la question ne devrait même pas se poser aux justiciables concernés. Quitte à devoir les obliger à faire ce que la morale républicaine exige en pareille circonstance.

He bien, dans ma région présidée par madame Delga, ce minimum d’éthique, de dignité et de responsabilité politique semble absent de la conscience commune de l’actuelle majorité régionale. Madame Négrier, condamnée pour abus de confiance par le tribunal correctionnel de Montpellier, à 4 000 euros d’amende, en abattement de 20% de la somme à payer et aucune inscription au casier judiciaire, pour un détournement de fonds « à son profit afin de compenser des découverts sur ses comptes bancaires personnels » , est, en effet, toujours vice-présidente en charge de la formation professionnelle, entre autres responsabilités. »

Il a fallu du temps, mais c’est enfin fait:  madame Négrier vient de perdre sa délégation et quitte l’exécutif présidé par Carole Delga. En termes moins diplomatiques disons qu’elle a été « démissionnée ». Mais dans quelles conditions tout de même.

Rappelons en effet qu’il a fallu que l’hebdomadaire de Montpellier l’Agglorieuse, sous la plume de Tristan Cuche, et le site d’actualité Lengadoc Info, le révèle, mercredi 27 juillet, pour que l’on sache enfin que madame Béatrice Négrier, Vice-Présidente PS de la Région « Occitanie », par ailleurs maire de Plaissan, dans l’Hérault, avait été condamnée, fin mai, à 4000 € d’amende par le tribunal correctionnel de Montpellier pour « abus de confiance » ; rappelons aussi que, l’information connue, petits médias, blogueurs et réseaux sociaux se sont beaucoup mobilisés pour que toutes les conséquences politiques de cette situation moralement et politiquement condamnable soient tirées par les élus concernés.

Enfin, pas toutes ! Reste encore à élucider un point nullement évoqué dans tout ce que je peux lire à ce sujet, à savoir le rôle joué par les instances fédérales du parti socialiste de l’Hérault.

En effet, madame Négrier a été élue, sur le contingent du PS, aux dernières régionales, dans l’Hérault, sur une liste conduite par Virginie Rozière (PRG), et dans laquelle figurait Hussein Bourgi, le 1er secrétaire fédéral du parti socialiste de ce département, lui aussi élu à la Région dans cette fournée. Or madame Négrier a été condamnée pour des faits datant de 2010 !

Qui peut donc croire, là encore, que ces faits et leurs caractères délictueux étaient alors ignorés de cette instance fédérale ? Ou qu’elle en sous-estimait de bonne foi les conséquences judiciaires ? Personne, à l’évidence ! Prétendre le contraire serait prendre ses dirigeants pour de « gentils » amateurs ou de fieffés imbéciles ; ce qu’ils ne sont évidemment pas !  De sorte qu’ils portent aujourd’hui une part importante de responsabilité, que personne, apparemment, ne semble leur imputer.

Le moment venu, s’il vient un jour, peut-être saurons nous qui, et pour quelles raisons, a pris ce risque de proposer une candidature moralement et politiquement plus que contestable. À moins qu’on la  considère comme tout à fait normale, et désespérer ainsi ceux qui croient toujours et encore, malgré tout ce qui aujourd’hui la contredit, à la noblesse de l’engagement politique…

Quant à la presse régionale de monsieur Baylet, dans cette circonstance, la preuve a été faite que lui importait surtout de ne point mettre en difficultés une imminente personnalité d’un exécutif régional dans lequel son parti joue un rôle clef, plutôt que de dénoncer une situation à tout le moins politiquement scandaleuse… Je m’abstiendrais d’en rajouter !

 

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Commentaires (2)

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    Ingrid

    |

    …. comme partout :
    Justice de caste.

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    Elle

    |

    Justice de caste en effet, et de sexe. Aurait elle eu une une paire de roustons, elle n’eût pas été démissionnée. Quelle blague !

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