Et si la perte du Sénat était une chance pour Hollande et Valls?

Sénat    

Excellent article de Maxime Tandonnet dans Figaro Vox . Cela dit, contrairement à lui, je pense que cette perte du Sénat par la Gauche lui sert plus qu’elle ne lui nuit. Pour deux raisons. La première est que majoritairement à gauche , il s’opposait systématiquement, ou presque, aux initiatives législatives gouvernementales, brouillant de ce fait l’image et la cohérence politique du couple exécutif et de sa majorité à l’Assemblée. La seconde est que par effet miroir, l’opposition de la droite sénatoriale va contribuer à clarifier le débat politique central, une clarification permise aussi par l’élimination des frondeurs socialistes, au sein du gouvernement, comme dans les principales commissions de l’Assemblée Nationale , évidemment. Au plan institutionnel, comme au plan politique, paradoxalement, le contexte me semble donc plus favorable à l’exécutif qu’il ne l’était auparavant. Concernant l’élection à la présidence du Sénat de Monsieur Larcher  et la défaite de monsieur Raffarin, à présent, la presse claironne qu’elle signerait le premier échec  de Nicolas Sarkozy dans sa tentative de reconquête du pouvoir au motif que le premier soutiendrait Fillon et le second Sarkozy. Là aussi, je ne le crois pas, et pense au contraire qu’elle ouvre un espace politique à l’ancien président de la République sur le thème de « l’antisystème », qu’à l’évidence il a choisi de placer au coeur de sa campagne. Ces remarques faites, je souscris à la conclusion de Maxime Tandonnet: « Le Sénat est aujourd’hui à la croisée des chemins. Tous ses atouts, son prestige, son pouvoir réel paraissent compromis par l’image ternie et ambiguë qu’il donne en ce moment. Les Français ne sont pas opposés à la tradition d’une Chambre haute, incarnant la sagesse. D’ailleurs, ils votèrent non en majorité au référendum du général de Gaulle qui proposait sa suppression en 1969, précipitant la chute de ce dernier. Toutefois, aujourd’hui, aux yeux de l’opinion publique, la Chambre haute est perçue comme un cénacle de notables vieillissants, arc-boutés sur des avantages et privilèges insupportables en période de crise, par exemple sur les retraites. Les mandats qui s’éternisent dans le temps, de renouvellement en renouvellement, par la force de la routine et parfois le clientélisme, peuvent donner l’impression d’un véritable phénomène d’appropriation de la vie publique. Une Chambre haute, élue au suffrage indirect, synonyme de sagesse, peut être utile à la République française, mais sous réserve d’une prise de conscience urgente et cruciale. Le Sénat ne peut pas rester en l’état, sinon il court à sa perte. Le principe de l’interdiction du cumul des mandats dans le temps – un seul renouvellement étant autorisé – serait une première étape dans la voix de sa modernisation et de son renouveau démocratique. »

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Commentaires (1)

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    Pibouleau

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    Perdre ou pas le Sénat, ce ramassis de vieux croutons, intéresse personne. La seule utilité que pourrait avoir le Sénat ce serait de s’auto-dissoudre…mais je suis un utopiste

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