Hier soir, nous nous arrêtâmes un instant au bord du chenal reliant l’étang de Gruissan à la mer…

Ve.2.8.2024.

Ve.2.8.2024.

Hier soir, nous nous arrêtâmes un instant au bord du chenal reliant l’étang de Gruissan à la mer, à hauteur de la Criée, pour contempler les derniers feux du soleil se couchant sur la colline du Capitoul. Ce spectacle, tant de fois admiré sous d’autres angles, ne cesse pourtant de nous émerveiller. Toujours, un détail inaperçu lors de la première vision, enveloppé d’un halo de mystère, en approfondit le sens. Là, un lampadaire inerte et froid, attendait que la nuit tombe pour enfin diffuser ses modestes lueurs.

« Il ne viendra plus personne. Je ne quitterai pas cette table pour le petit café du port, d’où l’on assiste aux couchers furibonds du soleil. L’astre ramasse, vers la fin de la journée, le peu de nues qu’évapore la mer chaude, les entraîne au bas du ciel, les embrase et les tord en chiffons de feu, les étire en barres rougies, s’incinère en touchant les Maures… Mais il se couche trop tard, en ce mois. Je l’admirerai assez en dînant seule, le dos au mur de ma terrasse. J’ai vu mon content de figures sympathiques aujourd’hui. Allons donc à la rencontre, la chienne, la chatte et moi, de la grande couleur violette qui signale l’Est et qui monte de la mer. »

Colette. La naissance du jour (1928). Format numérique. Kindle

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