Joyeuses Fêtes!
Le Palais du travail de Narbonne n’a vraiment rien qui puisse attirer l’œil et l’esprit du promeneur égaré. Surtout à la tombée de la nuit, qui, en cette mi décembre, le recouvre tôt d’un manteau de froidure à travers lequel percent néanmoins des plaques de murs zébrés de longues cicatrices de ferrailles rouillées. Le vent du Nord, violent hier, et qui vous met les nerfs à vif, ne pouvait, hélas, me distraire de cet édifice marqué par le temps et m’en faire oublier ses formes désespérément tristes. C’est dans ces ténèbres architecturales que M. Raynaud, le président-sénateur du Conseil Général tenait une réunion sur les orientations (le mot est joli) budgétaires du Département. Dans la salle « Lacroix », précisait le carton d’invitation. Tout un programme ! Autant dire que l’ambiance n’était pas à la fête. Les millions d’euros volaient au dessus des quelques têtes présentes. Quatre ou cinq maires, six ou sept conseillers généraux, des fonctionnaires du Conseil Général et deux ou trois « personnalités » seulement, qui semblaient plus préoccupés par les derniers préparatifs de leur soirée du réveillon que par la démonstration quasi inaudible de Marcel sur la sempiternelle responsabilité de l’Etat et de la droite « dans la dégradation des finances locales ». Un grand classique de la rhétorique politicienne. De gauche comme de droite… Avec cependant une surprenante nouveauté en ces terres d’Aude : l’insistance sur la modération fiscale et, surtout, pour le R.M.I et l’A.P.A, l’essentiel des dépenses, sur le « nécessaire contrôle » et « l’effectivité des prestations ». En langage moins diplomatique « la chasse aux fraudeurs ». Et une nouvelle illustration du théorème de « Bascou-Andrieu » selon lequel : « il n’y a pas de problèmes de droite ou de gauche, par contre les solutions qu’on y apporte, elles, le sont…c.q.f.d ». Joyeuses fêtes ! et bonne année 2007 aux rmistes audois! Feu !!!
Rétrolien depuis votre site.