La Salanque dresse le procès des Corbières !
Dans un précédent billet, je rapportais les « coups de gueule » des élus et des salariés de la communauté de communes Salanque-Méditerranée qui, après une publication de bans estivale dans laquelle était annoncée l’union de leur collectivité avec celle des Corbières, ne voulaient plus entendre parler, à leur dire, de cette épousée cathare aux trop nombreux vices cachés.
Manifestations, pétitions, placards publicitaires, du côté catalan, comme je le précisais, n’ont pu faire changer d’avis les deux préfets de l’Aude et des P.O, et le mariage, forcé, est donc, depuis le premier janvier, consommé. Son premier président, pendant les six premiers mois, sera le doyen d’âge José Puig ; le même qui présidait la Salanque et qui, depuis des mois, menait le combat pour éviter ces épousailles. Fidèle à ses convictions, si on peut dire, – les catalans sont têtus – il a présenté, dans l’Indépendant de dimanche dernier, une « feuille de route » adressée en vérité à ses seuls partenaires audois, qui ressemble plutôt à une déclaration de guerre qu’à une manifestation « d’amour ». En leur demandant des comptes, en tout cas des explications, sur un ton accusatoire sans équivoque possible. « Je ne comprends pas que nous fonctionnons de notre côté avec 52 salariés pour 16 000 habitants, et que Corbières, soit moins de 4 000 habitants, ait 98 agents. »… « Tout marche à la 6-4-2 dans cette communauté audoise. Il y a un directeur des services, un directeur adjoint et un troisième que tout le monde appelle le fantôme car on ne l’a jamais vu. »… «On nous annonce un trou financier de 100 000 €, … mais on est en réalité au-delà ». Et d’annoncer la couleur (rouge !) : « Toutes les communes audoises devront se doter d’une comptabilité analytique afin d’avoir une vision claire des finances. » Boum ! On imagine d’ici dans quelle ambiance se tiendront les prochaines séances de cette nouvelle intercommunalité. D’autant que le Puig en question, s’il n’était pas suivi par une majorité de ses élus, a tout simplement averti qu’à 71 ans « il avait autre chose à faire ». Et qu’il partirait, sans doute pour rejoindre la métropole de Perpignan. Curieusement, les « cathares » concernés ne « pipent mot ». Éteints ! Comme si le feu de la critique passait au-dessus de leurs têtes. Bref, on n’a pas fini d’entendre parler de ce mariage qui pourrait bien se conclure, assez vite, par un bel enterrement…
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Mots-clefs : Corbières, José Puig, Salanque
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SP
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« Les hommes d’une imagination forte parlent avec une autorité despotique ; les ignorants et les faibles écoutent avec une admiration servile ; les bons esprits examinent »
CQFD
Voltaire ; Les pensées philosophiques (1862)
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Michel Santo
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Énigmatique commentaire ! Comment donc l’interpréter ?
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SP
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Du haut de leur citadelle, les bons esprits « cathares » examinent ces gesticulations autoritaires avec sagesse et recul…
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Michel Santo
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Parfait, si vous me le permettez !
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