La sortie de scène de Michel Moynier.

 

 

imgres-copie-16.jpeg

 

La politique ? Ce n’est plus sa priorité, nous dit Manuel Cudel, à propos de Michel Moynier, l’ancien maire de Narbonne et Président (créateur) de la Communauté d’Agglomération, dans le Midi Libre d’aujourd’hui. Décision qu’il officialisera en 2014, calendrier électoral oblige, mais qu’il avait déjà prise le lendemain même de sa défaite en 2008. Je peux en témoigner ! A tous ceux qui, connaissant notre longue et fidèle amitié, m’interrogeaient, plus ou moins intéressés, sur son avenir dans notre cité, je ne cessais de le répéter. Beaucoup cependant en doutait, tant on ne « meurt », paraît-il jamais en politique. Il est vrai que le pouvoir est aphrodisiaque, et puissante son addiction. Ne pas vouloir mourir, pour ceux qui en dépendent psychologiquement et / ou financièrement, c’est se battre continûment pour en conserver ou retrouver la jouissance. Et nombreux sont ceux qui ne se résignent jamais à vivre sans ce puissant sentiment de puissance propre à l’exercice d’une responsabilité politique. Volonté de puissance, besoin de reconnaissance et d’admiration, domination sur les êtres et les choses composent le cocktail du pouvoir, en politique surtout plus que dans d’autres domaines. Et quand cela cesse, la simplicité et le caractère ordinaire de la vie sont souvent vécus comme une punition. Quant à moi, j’ai encore la faiblesse de penser, à l’inverse de beaucoup, semble-t-il, que savoir renoncer, en toute dignité, à cette aliénante sujétion est la marque d’un esprit sage et éclairé. Michel est de ceux là, et tant mieux pour notre amitié; tant mieux pour lui et ses proches, qui sont aussi un peu les miens…Un dernier mot enfin, j’allais oublier ! En politique, c’est à la manière dont on quitte la scène que l’on juge une vie, comme on  juge l’art d’un torero à son dernier coup d’épée…

Rétrolien depuis votre site.

Laisser un commentaire

Articles récents