La tentative d’assassinat politique de Manuel Valls; et de tous les autres… .

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C’est après quelques jours de dépôt , sa première lecture n’étant pas passée, que j’ai repris ligne à ligne la chronique de Pierre Marcelle parue dans  le « Libération » du 24 Octobre 2013. Du style et du nerf au service d’une idée. Une seule : vile ! Tout entière dans cette première phrase :  « S’il nous prenait, à l’instar du cinéaste Arnaud Desplechin (voir Libération du 21 octobre), de réactualiser la désuète expression de «lepénisation des esprits», c’est celle de «vallsification», plus à même de dire une barbarie mieux policée, que nous retiendrions. » Vallsification, qui serait ainsi l’autre nom de la rupture, à gauche, avec ce que notre professeur de vertu désigne comme lui appartenant en propre : « les droits de l’homme en leur intangibilité ». Le reste de son texte, dont il n’est pas question ici d’en nier la pertinence tant dans la description elliptique d’une réalité sociale aussi noire qu’indifférente à nos vigilantes élites, que dans l’accablant constat d’un pouvoir aussi tartufesque qu’inaudible dans son projet et ses fins, ne servant qu’à exalter cette conviction que Manuel Valls serait l’inspirateur et l’exécuteur d’une barbarie policée . Une barbarie qui puiserait dans les mêmes eaux boueuses du populisme mariniste ou copéiste une xénophobie et un racisme cependant légèrement teintés des hypocrites couleurs compassionnelles et rosées d’une gauche qui ne le serait plus. Ce texte, ne nous y trompons pas, a été fait pour « tuer », symboliquement, au delà de la personne ciblée, tous ceux qui osent enfin sortir du cercle idéologique de la bien-pensance au centre duquel  trône l’intouchable et pure icône de la « Victime » sociale: celle de « l’Immigré » en incarnant la figure la plus emblématique. Ravagé par la mauvaise conscience et le sentiment de culpabilité pour avoir porté Hollande et les siens au pouvoir, Marcelle retrouve ainsi ses accents et ses figures de rhétoriques des années Mao ; celles, originelles, de son journal, à la différence près qu’on n’y brandit plus le « Petit Livre Rouge » et sa dialectique casseuse de briques mais un bréviaire victimaire  farci d’un pathos sentimental et compassionnel.  Son texte guillotine est caractéristique de cette police de la parole, qui, au demeurant, fait bon ménage, dans tous les sens du terme, avec ceux des marchands d’émotion que sont les grands médias. De cette victimisation des grandes questions sociétales à laquelle est confrontée notre société , ne nous y trompons pas, le  vrai vainqueur en sera toujours le Front National qui , lui , sait jouer sur le ressentiment et la logique du bouc émissaire. Et Pierre Marcelle, à son esprit défendant, peut-être, en est le propagandiste inconscient. Son texte, d’une cruauté idéologique sans pareille, n’est il pas fait de bons sentiments ? Comme ceux de l’officier qui tire une dernière balle dans la tête du déserteur agonisant …

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