L’annonce aoûtienne de Valls à Marianne en vacances …
Lors d’un séminaire, le 1er août, Manuel Valls a prévenu des français occupés à « se la couler douce » , que la rentrée serait raide.
La courbe loin de s’inverser se redresse, et la crise, à défaut de sortir reste à demeure. La reprise se fait chez d’autres et Manuel de s’indigner du niveau «insupportable» atteint par le chômage en juin, de «la vie chère, du mal logement», ainsi que «l’inquiétude» des Français pour «leur avenir». (Figaro).
Constat lucide et cruel, mais pas question de retour en arrière. « Je veux faire la démonstration […] que la France est engagée dans un mouvement de réformes inédit. Faire demi-tour serait «pire» que tout… » En effet!
Confirmation donc d’une stratégie de « l’offre ». Bien!
Oui, mais, comment faire pour qu’elle produise des effets enfin positifs? Accélérer et approfondir les réformes en cours? Réponse: non!
Et Valls de renvoyer la responsabilité de notre impuissance à l’Europe en général – « l’absence de politique de change », « un euro trop cher », « l’impuissance » de la BCE face à la faible inflation – et à l’Allemagne en particulier – dont il attend «un soutien plus ferme à la croissance», ajoutant que «ses excédents commerciaux et sa situation financière lui permettent d’investir davantage».
Un grand classique de nos élites : la faute aux autres. Dans un grand sac : l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Angleterre et pourquoi pas Israël… Éminemment dangereux, car il renforce le fort courant d’europhobie ambiante et Marine le Pen, et pervers, parce qu’inutile: l’Allemagne et l’Europe, ne changeront pas leur politique.
Comme on me l’a appris dans ma « jeunesse », la résolution de nos contradictions internes n’est pas à rechercher chez nos voisins…
En attendant, un sondage récent publié par un magazine de gauche révèle qu’aucun des deux leaders de l’exécutif ne passerait la barre du premier tour d’une élection présidentielle. Et qu’au second, c’est à choisir entre Le Pen et Sarkozy que nous serions condamnés.
Je dois avouer qu’à l’heure du pastis, après un bain de mer particulièrement roboratif- eau froide en méditerranée – cette annonce et ce sondage m’ont plongé dans un état de dépression intellectuelle; mais par bonheur vite compensé par d’excitantes fragrances de saucisses grillées portées par une douce et bienveillante brise marine…
PS: la réaction de l’Allemagne ne s’est pas faite attendre ! (ici)
Mots-clefs : Allemagne, Marianne, Valls
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DANI7
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De l’odeur de la saucisse comme baume au coeur ….
tant qu’on en aura …… ;-)
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Borras
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Tu as raison mieux manger un bonne grillade entre amis que de s’occuper de ces tristes acteurs de la scéne politique
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Pierre Henri Thoreux
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La réaction allemande est effectivement croustillante et constitue somme toute la réponse de la bergère au berger si l’on peut dire…
Parfois, je me demande si la France a déjà compté un dirigeant aussi nul que François Hollande. A la réflexion, je ne crois pas hélas… On se moque souvent de Paul Deschanel, mais, même après avoir chuté d’un train en pyjama, il avait plus de classe et de cohérence !
Bien à vous.
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Jacques de Guise
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Bonjour,
J’aime beaucoup ce que vous ecrivez dans votre billet..en particulier…
dixit, « Un grand classique de nos élites : la faute aux autres. »
J’ajouterai que ce n’est pas seulement des élites dont il s’agit mais de tout le monde….et c’est grotesque et franchement enfantin. Cela m’amène a me demander quand le Peuple devra grandir et prendre ses responsabilités personnelles et nationales.
Cordialement,
JdG
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