Les moulins de la République.
Après la sécurité de l’Elysée déjouée par un déséquilibré, c’est au tour du commissariat de Nanterre (Hauts-de-Seine) de voir sa protection remise en question… Hier, au petit matin, un homme, le visage dissimulé sous une cagoule, est parvenu à s’introduire dans l’enceinte policière de Nanterre et a mis le feu au véhicule ciblé, qui avait servi à transporter de la résine de cannabis, avant de quitter les lieux sans être inquiété. Nous sommes pourtant en plan Vigipirate renforcé ! Il est donc à présent établi que l’on peut s’attaquer à tous les « sanctuaires de la République », ses bâtiments et ses représentants, sans grandes difficultés. Dans l’échelle des valeurs symboliques, de la mise à sac d’une école maternelle par des « gamins des quartiers nord de Marseille » à l’effraction des portes de l’Elysée par un « déséquilibré », en passant par le tabassage d’agents des forces de police par des « jeunes », cet été aura été particulièrement significatif de l’état réel de notre société. Plus aucune « barrière psychologique et morale », ne parlons même pas des « juridiques », n’interdit désormais le passage à l’acte dans l’atteinte à tout ce qui peut incarner l’autorité de l’Etat. Une dissolution des esprits sur un fond d’explications sociologisantes « déresponsabolisantes ou « diabolisantes » qui nous amène tout droit dans la zone de tous les dangers politiques. Et qui ne peut plus se satisfaire d’une offre politique de l’opposition républicaine, sur cette question « sécuritaire », aussi nulle et gesticulatoire que celle exposée par l’ineffable Montebourg, entre autres, ce dimanche . Pour cela, il est évidemment nécessaire qu’elle fasse tomber ses préjugés idéologiques et ses obstacles psychologiques. En aura-t-elle la lucidité et le courage ? Ses seuls intérêts partisans ne peuvent plus lui servir d’alibis pour refuser le passage à l’acte. Dans ce domaine, plus précisément, il en va de celui de l’avenir de notre forme d’Etat républicain et de la « santé mentale » de ses citoyens. Attention à ne pas jouer sur les nerfs des français en 2012 ! Le diable est déjà là , tapi dans toutes les consciences…
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