Les vignes ne sont jamais aussi belles qu’en automne…

 
 
Lundi.
Marchant, elle s’est infiltrée subrepticement dans mon esprit distrait par de flottants souvenirs et de nébuleuses impressions. Le silence des pierres et le bruissement du vent occupaient seuls mes pensées réduites à d’indécises images. Des moments de purs plaisirs : naturels en quelque sorte. Comment alors leur caractère éphémère est venu les troubler, je ne saurais le dire. Toujours est-il que je me suis mis à compter les années où l’occasion me serait donnée d’en jouir encore pleinement. Dix, quinze… Puis s’est aussi imposée l’idée, limpide, qu’à la haine et la peur qui agitent les grands débats politiques du moment, ma génération n’avait plus grand temps devant elle pour en combattre les auteurs. En avait-elle encore les moyens ? Sans doute qu’à ces problèmes les générations passées pensaient, que les suivantes ont résolu, songeais-je. Nulle tristesse cependant, tout juste un peu d’inquiétude à laisser ces idées cheminer à mon pas ; pour les oublier très vite au sommet d’une falaise où s’étendaient à mes pieds des vignes déclinant toute leur palette de rouges et de roux. Elles ne sont jamais aussi belles qu’en automne…
 

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Commentaires (1)

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    KRISDEN

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    Les pensées de l’automne ne sont pas celles qui éclosent au printemps et murissent en été.

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