L’illusion Zucman.

Zucman ne promet pas de miracle. Sa taxe, qui n’est pas un impôt sur les revenus, n’effacera ni les déficits ni la dette. Elle n’est pas une politique budgétaire, mais un geste moral. Deux pour cent sur les fortunes au-delà de cent millions. Une mesure de justice sociale, dit-il. Une question de morale, pas d’économie.
Zucman s’appuie sur les sondages. Huit Français sur dix approuvent. Et alors ? Ils approuvent aussi la retraite à 60 ans. On ne gouverne pas une économie à main levée. L’opinion n’est pas une boussole budgétaire. Elle dit la colère, pas la solution.
Et même si cette taxe voyait le jour, qui croit que les mêmes Français accepteraient ensuite de vraies économies dans les dépenses publiques et sociales ? Personne. Ils veulent la justice sans l’effort, l’équilibre sans le sacrifice.
Zucman est devenu un produit publicitaire. On le voit, on l’entend, partout. Jusqu’à l’overdose médiatique. Une illusion commode pour une gauche en manque de martingale. Elle s’accroche à son mirage fiscal comme à une planche de salut.
Reste que le débat sur la fiscalité des grandes fortunes, sur le nécessaire tri dans les niches fiscales, lui, est légitime. Mais il mérite mieux qu’un slogan mondialisé et une campagne de communication. On ne réforme pas un pays en flattant ses illusions.
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