L’instinct meurtrier du chasseur primitif couve sous la toile…
Quand je quitte ma page sur les réseaux sociaux pour me mêler à celle d’amis, ou pas, inconnus, je suis effrayé par la violence et la haine des propos et commentaires qui s’y répandent, souvent sous couvert de pseudonymes. Une preuve, parmi d’autres, que l’instinct meurtrier du chasseur primitif couve toujours sous le mince vernis de la morale commune. Nul n’échappe à ces meutes déchaînées, hargneuses et grossissantes. Et quand la proie est un personnage public auteur d’un propos ou d’une phrase maladroite, par exemple, l’ignominie masque à peine le désir de l’abattre. Tous les jours donc des mises à morts symboliques, visant tout un chacun, sont prononcées sur la toile. Souvent sous couvert de bons sentiments. Comme ces vegans et anti-chasse radicaux, notamment, hauteurs d’une violence inouïe autant que paradoxale, envers leurs cibles humaines. Certains font valoir le rôle salutaire de ces déferlements haineux – les réseaux sociaux, comme le théâtre antique, seraient un exutoire aux « passions mauvaises ». Je ne peux toutefois m’empêcher de penser qu’un jour viendra peut-être où ces lynchages virtuels seront suivis d’effets dans la vraie vie… La liberté a tout à craindre de ces tribunaux médiatiques…
Rétrolien depuis votre site.
Jean-Marc
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Je partage en tous points ton analyse quand on voit que ce tweet qui je suis sûr ne reflète pas la pensée d’Alain a suscité plus de 2700 commentaires la plupart haineux alors qu’il n’a qu’un petit nombre de suiveurs et son rétropédalage plus de 1300 commentaires du même style! Les réseaux sociaux sont encore un espace de liberté fantastique mais peuvent devenir une arme de lynchage redoutable. Le reproche que je ferai a ce Député est qu’il s’est fait prendre à son propre piège car à vouloir faire un buzz inutile il le subit.
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cetace_jovial
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Une fois de plus je partage votre analyse, notre langue française est si belle et si riche, qu’elle nous permet un panel de subtilités pour décrire telle ou telle chose, sentiment, ou opinion….le réseau social lui est dans l’instant et ne se soucie guère de la rhétorique…On peut ne pas être d’accord avec quelqu’un, on peut lui trouver mille et un défaut (ce qui est mon cas avec le député de Narbonne), mais il y a des façons de le dire…tout le reste n’est qu’amalgame et lynchage médiatique, vomis sémantique où la langue française décharnée est le reflet de cette France du sous prolétariat noyée dans un multiculturalisme imposé.
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Gauthier LANGLOIS
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Le poids des commentaires haineux ou négatifs n’est pas toujours le reflet fidèle de l’opinion publique car beaucoup de commentaires sont le fait de militants politiques, associatifs ou religieux, voire d’agents de puissances étrangères ou d’agences de communication cherchant à manipuler l’opinion. Un excellent reportage vient d’ailleurs de passer sur Arté consacré à Cambridge analytic, société qui a manipulé des électeurs britanniques en faveur du Brexit puis des électeurs américains en faveur de Donald Trump. Ceci dit j’ai envie de dire à ceux qui passent leur temps à râler ou critiquer : demandez vous ce que vous pouvez faire pour les autres au lieu d’attendre tout des autres. Prenez exemple sur les bénévoles qui participent à la remise en état de l’Aude après les inondations et qui ne le font pas nécessairement savoir sur les réseaux sociaux.
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