Marcher sans boussole et sans but…
Je.23.11.2023
16 heures. Marche sans boussole et sans but. Marche pour marcher. Marcher seul. Sous un vent fort et froid. Soufflant par rafales. Je croise de rares passants. Parmi eux, un homme : petit. Un habitué des tours de ville. Lui aussi. Il marche à grandes enjambées. Il ne marche pas, il fuit. Je le rencontrerai demain dans une autre rue, un coin de boulevard. Il évitera mon regard. Et filera en balançant ses bras au rythme de ses pas. Après un long détour par les quartiers périphériques, j’ai rejoint le centre ville par la rue Droite. Quelques collégiens la descendaient aussi. Dans la cour qui mène à l’entrée de la synagogue, un homme coiffé d’une kippa écrasait au sol un mégot de cigarette. J’ai pensé aux 40 Français morts en Israël dans les attaques du Hamas, aux visages des huit otages de ce dernier. À ce silence à leur sujet. Le long de la voie, des boutiques éclairées. Mais vides. Accrochés aux murs des façades, des hauts parleurs diffusen une musique « foraine » brouillée par le vent. Une jeune femme, qui avait installé un plateau de babioles devant son commerce, attend. Elle fume. Elle a froid. Elle s’ennuie. Sur la grande place, un sapin. Dressé la veille. Très haut. Sur ces branches, des boules rouges et blanches, des guirlandes argentées et de petits personnages. À ses pieds, ou presque, lui tournant le dos, une dame capuchonne son enfant. Sur le chemin du retour, je longe la Robine par la rive gauche. Le soleil commence à décliner. Il couvre d’une douce lumière dorée la tour Aycelin. Sur le côté, la lune soutient un ciel parfaitement bleu.
Mots-clefs : Hamas, La Robine, Narbonne, Otages, Place Hôtel de Ville, Rue Droite, Synagogue, Terrorisme, Tour Aycelin
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KRISDEN
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Marcher naturellement, c’est marcher de l’avant. En avant de quoi? D’un futur immédiat que chaque pas découvre, l’un après l’autre.
« Ce n’est pas le but de la promenade qui est important mais les pas qui y mènent » – Proverbe chinois (encore eux).
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