Monsieur Baylet (et son groupe de presse) prend le train médiatique et politique des LGV, et déraille …
Cette photo se suffit (presque !) à elle-même. Monsieur Baylet, ce spécialiste des allers-retours entre palais de la République et son siège social du groupe La Dépêche, ne se contente plus d’affirmer qu’il est « la voix des média » (au singulier !) – ce que nous savons pour vivre au quotidien (façon de parler) son contrôle monopolistique de la presse régionale –, mais le voilà qui trompette, à coups de sondages « bidons », de futiles publications et de pétitions citoyennes (sans rire !), sur ses propres titres (et sur ses sites en ligne), afin d’obtenir de l’État qu’il revienne sur sa décision de geler la construction de nouvelles LGV (Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan). Madame Delga, la présidente de la Région suit évidemment (et radicalement) cette locomotive qui, au passage, lui permet de communiquer gratuitement sur sa politique régionale d’aménagement ferroviaire ! Quant aux groupes de pression habituels et financièrement intéressés comme la fédération des travaux publics, notamment, faisons leur confiance pour bétonner cette profitable initiative. Sans que personne, dans ce train politique lancé à toute vitesse, ne nous demande si ces deux infrastructures sont vraiment nécessaires et prioritaires, pour la croissance, l’emploi et le rayonnement de cette région. Alors que nous sommes toujours, et pour longtemps, dans un contexte politique fortement plombé par un endettement exorbitant de l’État, de la SNCF… et de déficits publics tout bonnement affolants. De sorte qu’il faudra bien qu’un jour nos élus (de droite et de gauche républicainement réunis sur ce dossier), et ce bon monsieur Baylet, nous expliquent s’il est vraiment nécessaire, pour gagner 4 minutes entre Narbonne et Montpellier (4 minutes vitales pour le territoire, n’est-ce pas !) , d’investir 6 milliards d’euros (à condition de les trouver, et où ?) pour la LGV et plus de 20 millions pour les deux seules gares de Béziers et Narbonne. Ce qui revient à 150 millions la minute (je ne fais pas le calcul pour une seconde !). Quatre minutes gagnées sur le temps à 6 milliards d’euros à mettre en rapport avec les 5 milliards, seulement, que la SNCF consacre à la modernisation et la sécurité du réseau existant… au plan national (dans un état préoccupant.) Voilà qui demande , me semble-t-il, un peu plus de réflexion, qu’une campagne de « com » baylesque et régionale d’une démagogie consternante…
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