Narbonne ! Le MuRéNa restera-t-il un chantier inachevé ?
Les travaux du futur musée régional de Narbonne antique, le MuRéNa, avancent au rythme initialement prévu par son maître d’ouvrage, la Région. Restent toutefois d’importants problèmes en suspens qui, s’ils devaient le rester trop longtemps encore, affecteraient négativement l’économie générale de ce projet. Pour ceux concernant directement le futur musée, le plus important demeure la réalisation et le financement de son parvis.
Un parvis qui se déploierait, comme le montre la photo en illustration, jusqu’au bord de la Robine, sur un terrain appartenant à la Ville de Narbonne. L’ouverture du MuRéNa étant prévue pour le printemps 2019, la question demeure pendante quant à sa réalisation dans des délais compatibles et coordonnés avec cet échéancier. En effet, à ce jour, du côté municipal, rien dans son agenda n’est à l’ordre du jour – conception, financement, travaux – afin que, le moment venu, courant 2018, les travaux soient engagés ; et n’ose imaginer qu’une ouverture au public de ce bel édifice soit faite sans un écrin et une esplanade digne de son architecte-concepteur, Norman Foster. J’ajoute que ces travaux de compétence communale pour valoriser ce musée ne s’arrêtent pas au seul parvis du MuRéNa. Il suffit de se promener dans son environnement de proximité pour en mesurer la nécessité et l’ampleur. Ses abords immédiats avec L’Aspirateur ressemblent aujourd’hui à un terrain vague, de même que toute la partie comprise entre ce dernier et le Théâtre ; un Théâtre dont le parvis de compétence communale lui aussi est dans état indigne de son statut. À cela s’ajoute évidemment le prolongement de l’aménagement de la rive gauche de la Robine jusqu’au parvis du musée. Comme on peut le constater, indépendamment des travaux d’adaptation du giratoire – évalués par la Ville à 6 millions d’euros –, un rendez-vous inaugural du MuRéNa avec son public, en 2019, à la hauteur des enjeux environnementaux et urbains de cette entrée de ville stratégique d’un point de vue touristique, exige une attention et des investissements très importants dans les deux ans qui viennent. Une attention et des investissements autrement prioritaires, pour peu que le souci de l’intérêt général l’emporte sur celui d’un engagement de campagne – la salle multi-modale – inutile et coûteux. Le temps est désormais compté au MuRéNa avant qu’il ne rejoigne la liste des grands chantiers jamais terminés de Narbonne. Il revient à la Ville d’en déjouer la fatalité !
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Mots-clefs : MuRéNa, Narbonne, Norman Foster, Salle multi-modale
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Muhl philippe
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très bien expliqué Michel, il est inconcevable que la Mairie ne ce préoccupe pas rapidement de l’aménagement de cette zone en friche du parvis du Théâtre au Muréna. J’irais me^me plus loin , il serait bien aussi de créer une piste cyclable, une promenade piétonnière et même une navette fluviale, le tout dans une coulée verte, paysagée.
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Jakin Gura-Izan
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Les abords du futur musée sont un élément de finition bien sûr élémentaire. Mais à l’horizon 2019, il serait essentiel que le grand site archéologique gallo-romain de Narbonne, j’ai nommé le Clos de la Lombarde soit aussi valorisé. Rappelons qu’il appartient à l’Etat mais qu’il fait l’objet d’un bail emphytéotique de 99 ans auprès de la commune. La situation juridique n’est pas simple, mais on peut supposer que l’Etat accepterait le transfert de la propriété du site à la Ville. En tout état de cause, il devient urgent de mener des travaux de conservation de ce site majeur, qui sera le complément du futur musée (à moins que ce ne soit l’inverse)…
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