Chronique de Narbonne ! bien comprendre avant d’agir !
Je lis dans la presse locale ce qui est rapporté des propositions et analyses des différents candidats aux prochaines élections municipales – qui seront aussi , j’insiste ici , à défaut que les premiers intéressés le fassent , dans le même temps , des élections pour désigner les représentants de Narbonne au conseil de l’agglomération du Grand Narbonne – et ne cesse d’être surpris par la légèreté avec laquelle sont avancées certaines d’entre elles qui, manifestement, témoignent d’une profonde méconnaissance des réalités institutionnelles et économiques de notre territoire .
Ainsi lisais je, il y a peu, cette affirmation d’un candidat de la « société civile » au fauteuil de maire de Narbonne selon qui cette commune disposerait de réserves foncières importantes qu’il conviendrait d’aménager en zones d’activités . Avant que le candidat en question ( par charité laïque on taira son nom ) , ou d’autres, se perde à suivre cette fausse piste, je tiens à lui rappeler que toutes les études menées depuis longtemps déjà, montrent, au contraire, que son territoire, comme celui du » Narbonnais » principalement sur sa partie littorale – au sens large du terme – est fortement contraint : loi littoral, zones protégées, sensibles, inondables etc… ; et qu’il faudrait aller bien au delà du Grand Narbonne pour envisager le futur de zones d’activités à la hauteur des prétentions de cette intercommunalité, seule compétente en la matière – je le rappelle encore une fois aux esprits oublieux ou mal informés. Il ne faut pas craindre en effet de le dire : l’avenir économique de Narbonne et du Grand Narbonne, ne serait-ce que pour cette première raison , passe par la coopération avec le Lézignanais dont la commune principale dispose de très importantes réserves foncières, parfaitement bien reliées à l’autoroute Toulouse-Bordeaux. Ce qui, je me permets de le suggérer aux futurs responsables des deux intercommunalités concernées , devrait les amener, à terme, à fusionner leurs « Schéma de Cohérence Territoriale » – et leurs deux Pays – , pour mieux anticiper, programmer et promouvoir des évolutions nécessaires à leur développement commun … J’ajoute que cette « trajectoire » d’aménagements inscrite dans la géographie physique et urbaine telle qu’elle s’est constituée depuis plus d’une trentaine d’années, devrait aussi les conduire à ne plus regarder l’avenir de leurs territoires respectifs dans la seule direction du » bloc » Montpellier-Nîmes – seul l’accrochage au Biterrois, sur cet axe, est d’un intérêt stratégique pour Narbonne et sa région – ; et ce d’autant que si gare TGV il doit y avoir un jour, elle se fera elle aussi dans le sens Toulouse-Bordeaux . Il faut donc que nos décideurs se convainquent une bonne pour toutes que Montpellier ne « percolera » jamais au delà de l’embouchure du fleuve Aude : sa masse critique, en termes de population comme d’activités, est bien trop faible, et sa dynamique est orientée à l’est, vers Marseille … Tout cela, bien trop rapidement exposé – mon intention n’est pas de donner ici un cours d’aménagement territorial – pour , sinon contribuer au débat des municipales dans lequel je n’ai aucun intérêt à défendre, à tout le moins permettre à certains prétendants de ne pas dire ou avancer trop de bêtises … Et voir grand, si possible . À l’occasion, je reviendrai sur ces sujets !
Mots-clefs : électionsmunicipales2014, Grand Narbonne, SCOT
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Patrick Benassis
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Eh oui Michel, toute velléité de candidature aux municipales ( à commencer par une commune moyenne) devrait être assortie d’une formation de base sur l’environnement territorial… Voilà un
job de consultant à lancer pour compléter ses occupations de retraité!
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Michel Santo
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J’ai le sentiment, étrange, Patrick, qu’avec ce genre d’intervention ponctuelle, de le faire un peu ce métier là … et d’après les échos que je reçois, il me semble être entendu…Bien à toi !
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