Narbonne ! Municipales2020 : « Toujours plus » de pandores municipaux en haut des affiches électorales …

 

L’air du temps est à l’environnement et à la sécurité. Et ma petite ville qui, pourtant, jouit d’un cadre de vie privilégié sans violences urbaines avérées, n’y échappe pas. Conséquemment, dans cette « campagne », les trotinettes, les vélos et les pandores municipaux sont en haut des « affiches » électorales. J’y vois là, dans l’exagération et la démagogie de certaines propositions, un des effets, notamment, d’un climat social et politique entretenu par des médias dopés au sentiment d’insécurité, en général. Qu’il faille répondre aux demandes des électeurs qui souhaitent encore plus de nature et moins de béton, plus de sécurité et moins d’agressions, sans doute. Mais comme en toutes choses, point trop n’en faut, au risque, très vite, dans le cours d’un mandat, de décevoir les électeurs et de finir par les lasser. Mieux vaut donc leur expliquer qu’il n’existe pas une société au monde où la sureté des personnes – pour rester sur ce thème – et des biens serait totalement assurée. Et que même dans le cas orwellien d’un policier municipal par habitant, les violences envers les personnes ne pourront jamais être éradiquées. Et comment pourraient-elles à jamais l’être, en effet, quand les pouvoirs répressif et judiciaire sont entre les seules mains de l’État. Il est donc vain – et dangereux – d’entretenir cette folle illusion qu’une société donnée peut se donner les moyens financiers et humains d’un risque comme d’une délinquance zéro. Aujourd’hui, notre cité est dans la moyenne – à peu près –, nationale d’un policier municipal pour 1000 habitants. La question est donc de savoir si elle est vraiment gangrénée par des violences de toutes sortes au point qu’il faudrait en augmenter considérablement le nombre ; et ce, comme je le lis ici ou là, « pour installer de petites unités dans les quartiers », ou « les faire tourner 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 » ; et à quel prix ? Sait-on enfin les difficultés rencontrées par les maires pour recruter des agents trop peu nombreux à candidater face à une demande nationale en constante augmentation ?… Bref ! si je ne sous-estime pas le besoin sécuritaire de nos concitoyens, j’alerte cependant ceux qui espèrent un jour prochain les administrer, à faire preuve de lucidité et de ne point trop courir « sous le vent » d’une demande au caractère un tantinet surévaluée…

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Commentaires (1)

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    MARTINEZ

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    Très juste Michel mais il fallait expliquer cela à Milanka qui ne veut pas que Narbonne devienne la Seine Saint DENIS. Il me semble que si l’on s’attaquait sérieusement aux causes du chômage on pourrait réduire la délinquance bien plus surement qu’en doublant les forces de police. C’est un autre débat et une approche du problème beaucoup plus ardue.

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