Narbonne ! Une étrange rentrée politique et un avenir sensiblement brouillé…
Dans ma petite cité, si joliment chantée par un poète qu’elle n’a pourtant jamais vraiment aimé, ses « maires bâtisseurs », deux (seulement !?), figures tutélaires aux options politiques radicalement opposées, font l’objet, eux, chaque été, d’un immuable et désuet rituel mémorial. Louanges, apologies, compliments sont ainsi gravement prononcés par d’éminentes personnalités devant un parterre de nostalgiques fidèles pieusement recueillis. C’est ainsi qu’à Narbonne-Plage, devant son imposante stèle, le Parti Socialiste, entretient la mémoire de l’un des siens, Louis Madaule, qui fut longtemps maire et ouvrit sa ville vers la mer. Et qu’à Narbonne, devant la toute récente et vénérable statue d’Hubert Mouly, qui le fut tout autant (maire – divers droite – et longtemps…), communiaient sympathisants, anciens et nouveaux élus conduits par son fils Didier, qui n’aspire lui aussi qu’à durer depuis son installation à la tête de la municipalité. L’occasion pour lui, samedi dernier, d’afficher ses ambitions pour 2020 (élections municipales et intercommunautaires) et de faire passer quelques messages à ses ouailles. Notamment aux nombreux élus municipaux présents qui, d’entendre dans la bouche d’un officiant « historique » cette inquiétante annonce : « Comme à chaque élection, il y aura sûrement un renouvellement de la composition de la liste NN », frémirent d’inquiétude tout en supputant leurs chances d’échapper à cette régénératrice purge. Purge nécessaire au demeurant, mais de faible amplitude à l’aune de celle subie par un PS local écrabouillé par la République en Marche et La France Insoumise aux législatives de juin, profondément divisé, en pleine crise d’identité et à la recherche de ses adhérents et militants perdus. Évènement historique qui rebat les cartes des prochaines municipales, et les jeux d’alliances, pour peu que le mouvement d’Emmanuel consolide ses derniers résultats électoraux en rassemblant les personnalités venues à lui en provenance de Nouveau Narbonne, du centre droit, du Ps, du PRg… Pas simple ! Il ne fut évidemment pas question de cela devant les « statues » de Louis Madaule et d’Hubert Mouly, hommages à l’histoire et au passé obligent, mais nul doute qu’à défaut d’être exposé, cela fut pensé… en pensant à l’avenir ! Un avenir (2020 ! ) pour l’heure sensiblement brouillé du côté des opposants au pouvoir municipal présent, dont ils auraient grand tort de sous estimer la capacité à s’y maintenir… La rentrée et les affaires courantes, elles, en attendant, ont repris le haut de l’agenda politique local. Elles ne manquent pas, et me donneront l’occasion d’en dire ici « deux ou trois mots » !
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