On tape le premier mot dans l’espoir que les autres suivront.

 

 

 

 

 

 

On tape le premier mot dans l’espoir que les autres suivront. Comme s’ils allaient de soi. Je veux dire comme s’ils collaient à une pensée qui , dans le moment présent, ne sait malheureusement pas où se poser, je l’avoue. Ou si, par la grâce de signes successifs inconsciemment choisis, quelque singulière idée en sortirait. Toujours la même rengaine philosophique : du langage ou de la pensée qui mène le bal ? On connaît l’expression : «  les mots ont dépassé ma pensée », sa sœur jumelle toute à l’opposé aussi : « les mots m’échappent pour l’exprimer… ». Eternel dilemme de la poule et de l’œuf ! Et désespoir constant pour celui qui ne cesse d’en creuser le mystère, me disais-je , tout en pensant qu’à cette alternative la « parole médiatique » si plate et si bête en détruisait le sens. Là, point de tourment en effet ! A de viles et molles pensées répondent de pauvres et vilains mots. Et réciproquement ! Sans épaisseurs aucune, nus et vulgaires dans le rire et la pitié, la peur et l’espoir, la haine et l’amour… Un néant de sens aux milles et noires lumières dans lesquelles se perdent nos consciences aliénées. Et un prétexte, j’en conviens, à cette petite vanité de vouloir jouer des mots et des sens pour meubler les blancs de cette page…

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