Jean François Daraud est la tête de file du Rassemblement National aux élections municipales. Loin du profil moyen des candidats de ce parti, le personnage brouille incontestablement les clichés habituels les concernant, du genre « fasciste embusqué » ! Si on devait le distinguer, on dirait qu’il fait de la politique plus à la façon d’un Jean-Marie Bigart (le comique) qu’à celle de ses voisins et amis, Ménard et Aliot.
Humour jaune ! Revue de presse locale – vite faite : un seul « canard » – ; et, stupéfaction à la lecture d’un article consacré à la visite du Haut Commissaire à l’Innovation Sociale (!?). Truffé d’anglicismes, de barbarismes, de clichés, de sigles, d’acronymes… je me suis même demandé si son auteur, le relisant, l’avait compris. Moi pas ! Quant au lecteur « de base »… Autre hypothèse : le papier en question serait un pot-pourri de phrases sélectionnées et sorties d’un dossier de presse fournit par l’institution visitée. Ce qui n’aurait rien de surprenant. Dans ce genre de boutique on use volontiers d’un jargon dont les locuteurs eux-mêmes en ignorent le sens – Faussement précieux et parfaitement ridicule. Et si, finalement, cet écho n’en était que la parodie !? Voici, compressé, l’article en question :
«La remise officielle du label French impact, accélérateur national d’innovation sociale, s’est déroulée ce mercredi chez Iness […] Le haut-commissaire ne pensait pas découvrir un écosystème […] dans ce ce lieu ressource du Grand Narbonne […] visite de la pépinière Nucleum […] rencontre avec les femmes de la coopérative éphémère […] Elles travaillent actuellement à l’élaboration de « bee wrap » […] Autre exemple concret, l’expérience du dressing solidaire menée avec l’entreprise Kiabi […] Le vêtement devient alors une porte d’entrée pour reprendre confiance en soi, se regarder […] Le dispositif, organisé grâce à un mécénat de compétence avec l’entreprise, propose du coaching […] Le Haut Commissairel devait encore aller à la rencontre du BGE, de Nucleum, du club Face Aude […]»
L’air du temps est à l’environnement et à la sécurité. Et ma petite ville qui, pourtant, jouit d’un cadre de vie privilégié sans violences urbaines avérées, n’y échappe pas.
Le dimanche matin, sur le parvis des halles, mon premier geste est de fouiller dans « la boîte à 1€ » du très discret bouquiniste dont les tables couvertes de livres d’occasion semblent occuper depuis des lustres toujours le même espace. Ce faisant, j’espère y trouver, comme cela m’est déjà arrivé, une de ces « pépites » littéraires dont je garde longtemps le vif plaisir alors éprouvé dans l’instant même de leur découverte. Hier, un ami qui pratique le même rituel dominical, m’avait précédé ; il tenait dans ses mains une ancienne édition des « Sévillanes » de Jean Cau.
Roger Brunet est un éminent géographe avec qui j’ai pas mal travaillé. Lui, avait créé la maison de la Géographie de Montpellier , à la Région, nous la cofinancions, et je « m’occupais » d’économie, de recherche et de formation, notamment. Par métier, si je puis dire, mais aussi parce que j’aimais m’entretenir avec lui d’aménagement du territoire, en général, et de celui de l’ex-Languedoc-Roussillon, en particulier, nous nous rencontrions et discutions, souvent, de ces questions.