Après ceux en charge de la politique de la ville, monsieur Baylet réinvente les « sous-préfets aux champs » (1). Un grand bon en avant! Je savais l’ancien patron du PRG homme de presse, j’ignorais qu’il fut aussi homme de lettres. Et que celles du Moulin de Daudet seraient son viatique ministériel.
Dans une de mes dernières chroniques sur Radio Grand Sud FM (Radio Barques, le samedi à 9h 10, rediffusion le dimanche à 11h 10) je m’interrogeais sur l’avenir de l’Aspirateur, ce bâtiment destiné originellement à avaler des ordures ménagères, voulu par Michel Moynier, mais recyclé ensuite, par son successeur aux affaires municipales, Jacques Bascou, en lieu d’exposition d’oeuvres d’art contemporain.
François Hollande et Martine Aubry en visite dans l’usine de Gandrange. REUTERS/Vincent Kessler
Allons vite à l’essentiel! Depuis la sortie de madame Taubira, la gauche du PS – au Parlement, à l’intérieur du parti, et dans la rue bientôt – « la gauche de la gauche » en général et leurs « figures » présidentiables – Aubry, Montebourg, Mélenchon... – font le pari que Hollande ne se représentera pas à la présidentielle de 2017 et qu’il fallait passer à l’offensive pour l’attaquer frontalement sur sa ligne social-libérale en visant son maillon faible, le seul fusible institutionnel disponible: Manuel Valls et les projets que le Président lui demande de mettre en oeuvre.
Cette tribune signée par Philippe Aghion, professeur au Collège de France ; Yann Algan, professeur à Sciences Po ; Agnès Bénassy-Quéré, professeure à Paris School of Economics ; Olivier Blanchard, Senior Fellow au Peterson Institute for International Economics ; François Bourguignon, professeur à Paris School of Economics ; Pierre Cahuc, professeur à l’Ecole polytechnique … notamment. Publiée dans « le Monde », ce jour, elle n’est disponible que dans son édition « abonnés ». Je la livre ici, dans son intégralité…
Le chômage, désormais au plus haut niveau depuis l’après-guerre, ne frappe pas tout le monde de la même manière. Il se concentre sur les jeunes et les moins qualifiés. Un chômeur sur quatre a moins de 25 ans, un sur trois n’a aucun diplôme et 80 % n’ont pas dépassé le bac. Ces publics sont les grands perdants d’un marché du travail qui exclut les plus fragiles ou les relègue dans des emplois précaires, tant les entreprises craignent d’embaucher en CDI. Ces inégalités sont insupportables. En réduisant l’incertitude qui entoure le CDI, le projet de loi El Khomri est de nature à changer la donne : c’est avant tout à ces publics défavorisés qu’elle va donner accès à un emploi durable.