Pierre Mauroy est mort, une certaine gauche aussi !

 

 

 

 

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Pierre Mauroy est mort ! Qu’on le laisse en paix. Il voulait, avec ses amis et ses camarades  » Changer la vie  » des français. On sait ce qu’il advint deux ans après que les  » Lumières  » eurent vaincus   » les Ténèbres « . L’homme avait du panache et de la gentillesse, naturellement. On ne le voyait pas aller s’encanailler dans quelque Carlton exotique, ouvrir un compte dans un paradis fiscal ou ne plus mettre sa Cartier au poignet pour présenter aux journalistes une modeste Swatch. Professeur de collège technique, il n’avait pas non plus l’arrogance propre aux énarques et polytechniciens qui ont investi le vieux parti socialiste dans les années 70-80 pour lui inculquer la culture des temps d’aujourd’hui. Une culture de grande consommation à base de gadgets produits incessamment par l’industrie médiatique. Cette nouvelle bourgeoisie désormais aux commandes pense entre Roland Garros, Cannes et Laurent Ruquier. Elle fait foule pendant des nuits  » blanches  » et s’étale sur le sable de Paris Plage; et quand elle parle du peuple et de ses souffrances, ses mots sonnent comme sonnent ceux d’animateurs de télé marketés , faux . Avec la mort de Pierre Mauroy, après celle de George Marchais, c’est tout un pan de l’histoire politique et culturelle de ce pays qui s’écroule. Qui, aujourd’hui, à gauche peut encore se réclamer de ce mouvement ouvrier là ? Hollande et ses amis ? Faut-il le regretter pour autant ? L’histoire est ainsi faite qu’elle se reproduit toujours sous la forme d’une farce. Laissons là donc elle aussi en paix. Devant nous se profile un autre horizon marqué par un continent Europe qui ne représente plus que 7 % de la population mondiale,  produit 25 % du PIB et doit financer 50 % des dépenses sociales mondiales. Le paradoxe de la gauche au pouvoir aujourd’hui est d’engager des réformes de structures qu’elle refusait hier pour adapter notre pays à cette nouvelle réalité du monde. Une gauche désormais clairement engagée sur la voie du social libéralisme… Si loin de celle dont a longtemps rêvé Pierre Mauroy !

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Commentaires (1)

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    pibouleau

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    Le départ de Pierrot ne signe pas la fin d’une grande espérance. N’en déplaise à certains. Des millions d’hommes sont encore porteurs de ce « changer de vie » si traditionnel aux yeux de certains.
    Je refus epour ma part le social-lébéralisme ambioant sous disant moderniste. Je m’inscrit dans la tradition socialiste si ringard que cela puisse paraître. Je n’ai nul souci d’être mode. Vive le
    socialisme Quant aux socio-libéraux de droite ou de gauche (les Hollandais) ils nous mènet à la catastrophe a grand coup d’austérité…tres sélective. Au revoir Pierre, ici on continue ton
    combat.

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