Que cache le « tapis de bombes médiatiques » laché sur Nicolas Sarkozy ? | Contre-Regard.com

Bordeaux' mayor and founder of the right-wing UMP party, Alain Juppe speaks during a press conference at the Communaute Urbaine de Bordeaux (CUB), on November 22, 2012. AFP PHOTO/ NICOLAS TUCAT

Bordeaux mayor and founder of the right-wing UMP party, Alain Juppe speaks during a press conference at the Communaute Urbaine de Bordeaux (CUB), on November 22, 2012. AFP PHOTO/ NICOLAS TUCAT


De  Philippe Torreton, dans l’Humanité, qui somme les électeurs de gauche d’aller voter aux primaires de la droite et du centre pour Alain Juppé, à madame Elise Lucet, dans Cash Investigation, qui réouvre  le dossier Bygmalion, en passant par Buisson, dont le bouquin-brûlot est commenté  dans et par tous les médias – qui jadis pourtant lui faisaient un procès continu en extrémiste de l’ultra-droite « fascisante » ! – , en passant par Plenel, qui publie le « carnet »  d’un khadafyste inconnu, rempli de virements financiers en faveur de l’ancien Président et de sa campagne de 2007… sans compter les coups de haches de ses concurrents des primaires, dont on attendait un peu plus de « loyauté »,  et ceux des partis de gauche, qui font leur « boulot », dans un environnement médiatique qui lui est majoritairement hostile et une conjoncture judiciaire qui le place au centre de son actualité, on se demande s’il est possible de faire encore plus pour éliminer Nicolas Sarkozy de la scène politique et l’empêcher ainsi de gagner son pari d’affronter Hollande ou Le Pen au deuxième tour des présidentielles de 2017.

J’observe au passage que la Marine en question est bien la seule à se  taire. Et pour cause ! Comment ne pourrait elle pas savourer ce bombardement politique, elle qui, du soir au matin, ne rêve que d’un combat face à Juppé ou Hollande au second tour. Avec, à la clef, l’assurance  d’un score plus élevé aux législatives que si elle devait affronter Sarkozy.

Ce qui nous amène à ce troisième tour des législatives où la quasi certitude de triangulaires dans pratiquement toutes les circonscriptions avec un FN au plus haut niveau réactualisera le débat sur d’éventuels désistements « républicains » à  la mode des dernières régionales, comme dans le Nord Pas de Calais ou Provence Côte d’Azur ;  moins pour des raisons « morales » que par nécessité politique : donner au Président élu une majorité parlementaire. Et qui suppose, évidemment, qu’un « pacte républicain » soit conclu entre le candidat de la droite et du centre ou de la gauche battu au deuxième tour, comme au premier. Dans l’état actuel des rapports de force Gauche-Droite, à Droite, le meilleur profil, objectivement, pour arriver à ce genre d’accord dans le cas d’un second tour face à Le Pen – ou même Hollande – est incontestablement Juppé.  Là réside sans doute le fait qu’une large partie de l’opinion médiatique milite pour ce dernier en qui elle voit l’homme de la situation, seul capable d’imposer un « compromis historique »* forcé à la française… et le début d’une recomposition de l’offre politique… Mais au préalable il lui faut donc, à tout prix, éliminer Nicolas Sarkozy !


*C’était le nom donné en Italie dans les années 1970 à un accord visant à mettre un terme à la division du pays en deux, partagé entre les deux partis rivaux de la Démocratie chrétienne et du Parti communiste italien, dirigés respectivement par Aldo Moro et Enrico Berlinguer.

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