Qui, mais qui veut-on à la fin ?
Comme tous les « printemps des peuples », cet « automne jaune » couve en son sein ses ennemis les plus conséquents : ceux qui s’attaquent aux œuvres d’art les plus symboliques de la République, comme ceux qui légitiment leurs actes en les noyant sous un épais sirop d’humanisme mielleux. Une compassion de façade, pour ces « idiots utiles », qui en réalité masquent mal leur mépris pour ce peuple dont ils chantent la geste violente ; ce peuple trop « con » dans leur esprit pour s’entendre dire des vérités qui font mal. J’étais pourtant bien disposé à comprendre ces Gilets Jaunes ! Mais à voir la façon dont les médias dominants ont hystérisé de manière irresponsable ce mouvement et les pantins politiciens du vieux monde « travailler » leurs plans de vengeance et leur désir d’alternance par la rue, tout cela désormais me devient insupportable. Mon pays serait donc martyrisé par Bercy et le fisc, toutes les entreprises et tous les citoyens seraient étouffés par les taxes, les administrations publiques et les collectivités locales étranglées par l’État ; chacun d’entre nous paierait trop d’impôts, quand d’autres exigent beaucoup plus d’aides sociales etc… Impossible dans ce désordre intellectuel et moral de contester un point de vue, d’apporter la moindre nuance. Ce serait la preuve de mon engagement dans le camp des nantis, de mon indifférence à la « misère du peuple en lutte ». Mais que veut-on à la fin ? couper les têtes des « riches », et la mienne en passant ; celles de ces gens de là-haut, de ces arrogants « Parisiens », comme on dit dans mes terres qui virent au noir dans l’inconscience générale ? Conduire à « l’échafaud » Macron, lui faire payer sa jeunesse, son élection forcément illégitime ? Qui, mais qui peut croire une seule seconde que le vide ainsi fait le bonheur du peuple et des « gilets jaunes » serait enfin assuré ? Qui, mais qui, et que veut-on à la fin ?
Rétrolien depuis votre site.
Pascal Pichon
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Vous faites donc partie des 10% à soutenir la position du gouvernement.
Et bien restez entre vous.
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Michel Santo
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Je ne soutiens rien du tout : je conteste la logique, la violence et les manipulations de ce mouvement. Je n’ai pas l’intention en effet de jouer les idiots utiles de partis à la manoeuvre pour capitaliser cette colère sociale.
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Polo
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Oui , Michel Santo, vous avez raison:il faut être aveugle et hors des réalités pour penser que 90% des Français soutiennent la violence et les manipulations de la colère sociale même si elle est justifiée.
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Pascal Pichon
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Les Français ne soutiennent pas à 90% les violences MAIS seulment 10% soutiennent la politique de M. Macron . Etes-vous à ce point aveugles et sourds pour ne plus garder raison.
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Polo2
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Bien évidemment c’est la colère sociale qui est justifiée !
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cetace_jovial
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Emmanuel Tood et Thomas Piketti pourront éclairer votre lanterne sur cette jacquerie qui , méprisée par le pouvoir en place dès son début, est entrain de devenir une révolte incontrolable et incontrolée.
Aléa jacte est….
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Aimé COUQUET
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Voici la tribune libre (1650 signes maximum) que j’ai écrite le 21 novembre 2018 pour le journal municipal de Béziers qui parait aujourd’hui 3 décembre :
Pas d’illusions populistes.
J’écris cette tribune quinze jours avant sa parution le 3 décembre -règlement intérieur oblige- en plein mouvement des « gilets jaunes ». Qu’en sera-t-il à ce moment là, à quelques semaines des fêtes de fin d’année ? Ces évènements montrent à la fois l’exaspération de la France modeste, que la politique salariale et fiscale du gouvernement désespère, et l’insuffisance des réponses apportées en politique. Toutefois, si le mouvement reste sur un registre qui le rapproche de la jacquerie antifiscale, c’est l’extrême droite qui a toujours fait de « l’antifiscalisme » son cheval de bataille qui sera gagnante. Car en cultivant le ressentiment , elle peut s’en prendre aux boucs émissaires, fainéants, chômeurs, étrangers. L’extrême droite se garde de parler d’égalité, de service public, de protection sociale.
Pour l’instant, si le mouvement du 17 novembre et après, a montré son dynamisme, il n’a pas mobilisé l’ensemble des forces vives sans lesquelles aucune avancée durable n’est possible. Le peuple s’imposera comme acteur politique s’il est rassemblé dans toutes ses composantes, matérielles comme symboliques. Il doit s’appuyer sur l’espérance d’une société d’égalité, de citoyenneté et de solidarité. Les liens doivent être établis entre les attaques contre le pouvoir d’achat par le biais du carburant et les questions des salaires, des cadeaux fiscaux consentis au capital, et plus généralement des politiques d’austérité. Il ne faut pas se laisser aller aux dangereuses illusions « populistes ».
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Alain Bécil
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je vous cite « Pour l’instant, si le mouvement du 17 novembre et après, a montré son dynamisme, il n’a pas mobilisé l’ensemble des forces vives sans lesquelles aucune avancée durable n’est possible. »
Mais êtes vous vous même coupé autant des réalités? je fais parti de la classe moyenne,vous savez celle qui casque, celle qu’on viendra allègrement ponctionner pour financer les aides saupoudrées à qui mieux mieux aux forces pas vives elles, celle qui est depuis deux semaines entravée dans son boulot par 11000 « manifestants » sur toutes la France sur 60millions d’habitants. De quel dynamisme parlez vous????Bloquer les travailleurs (et pas forcément au sens où vous l’entendez mais au sens littéral), entraver la liberté de circuler, les saccages de biens publics et privés. Comment soutenir un tel déferlement d’incohérence et de stupidité entretenus par des media d’information hystériques et des réseaux sociaux se côtoient peu de meilleurs mais surtout énormément de pire. Alors heureusement que la majorité de l’ensemble des forces vives ne se mobilise pas car ça pourrait vous surprendre. Sachez qu’en démocratie, ce n’est pas celui qui crie le plus fort qui gagne, Mr Mélenchon, qui commence à être remis en cause dans son propre camp en est la preuve. Et ce que je constate aujourd’hui avec ce mouvement est un déni de démocratie.
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Joel Raimondi
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OUI Michel ..mais quid de la légitimité des élites ? En Marche a raflé 308 sièges sur 577 à l’assemblée (53,37%) donc majorité absolue en ayant rassemblé que 7 826 432 voix soit 43,02% des exprimés mais 13,66% du nombre total d’adultes majeurs vivant en France !!!! (les autres ont voté pour un autre candidat, blanc , nul, se sont abstenus ou ne sont plus inscrits sur les listes électorales …) question : Qui représente les 86,34% qui n’ont pas voté LREM ? La question est jusqu’à quand l’outillage de la 5e république va-t-il etre admis par nos concitoyens ? Pourra t on éviter une dissolution et une tres probable co habitation ? la colère est immense et vient de loin …
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Michel Santo
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Joel Raimondi Mais enfin ! Tu es en train de m’expliquer qu’il faut mettre à bas les institutions de la
République avec les mêmes arguments des vaincus de la présidentielle, notamment et surtout Le Pen….
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Pascal Pichon
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Ce nouveau monde est tellement identique à l’ancien que oui on devrait pouvoir le changer pour tromperie à l’électorat. Pour exemple l’intervention de la députée LREM Elise Fajgeles qui ne connait pas le montant du SMIC !!!
Normal elle est arrivée la par accident , suppléante de B. Grivaux et ……..ancienne conseillère et porte parole de ………..Manuel Valls lors de la primaire de 2016.
Ah! le nouveau monde que voilà.
Vous avez peur d’un changement de constitution , d’une 6eme république, mais la peur n’évite pas le danger et le danger n’est pas là, mais bien dans la crispation du gouvernement.
Qui tant qu’il ne lui restera qu’un seul grognard ( vous ?) continuera d’y croire.
Ce serait à mourir de rire, si la situation ne prêtait pas à pleurer.
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Michel Santo
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C’est bien cela ! Nous ne sommes pas dans Je même camp. Vous n’êtes pas républicain et je le suis. Vous contestez ces institutions, pas moi … Les choses sont claires. Et la discussion close !
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Pascal Pichon
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Pas républicain !!!
Définition : Qui est partisan de la République
Pas partisan d’un gouvernement, lui même partisan d’un parti !
Et dans notre Veme République, merci M. Debré il y a une constitution.
Qui dit quoi , entre autre,
Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État… »
Hors le fonctionnement régulier est de plus en plus mis à mal. Conclusion si le Président ne se saisi pas des outils que lui offre la constitution pour un retour au fonctionnement régulier, il ne lui restera plus qu’à partir.
Mais la il n’est pas trop tard pour qu’il use de son pouvoir sur le premier ministre pour exiger un changement de politique, Si réponse négative, le président à le privilège de dissoudre l’ A.N. dont la majorité ( aveugle et sourde aujourd’hui) soit dissoute.
Rien d’anti-républicain la-dedans. Si vos amis du gouvernement et de la REM ne veulent rien changer, ils et vous ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas.
Il n’est pas trop tard pour ne PAS en arriver là. Mais si la seule solution c’est ce que préconise M. Castaner ( LREM) de mettre l’armée dans les rues de Paris et d’ailleurs, c’est bien là que seront les anti-républicains.
Michel Santo
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Vous voulez l’article 16 ou l’état d’urgence pour rétablir l’ordre !
cetace_jovial
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Une révolte des « Gilets jaunes » condamnée à l’échec…je cite votre article du 21 Novembre….est ce que vous maintenez cette analyse ce soir ?
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Michel Santo
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Oui car elle n’ouvre aucune sortie politique claire et rationnelle !
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PICHON'
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Ni article 16 nous ne sommes pas en 1940!
Ni état d’urgence quand le pouvoir dispose du pouvoir de dissoudre .
Mais bien sûr cela ne va pas vous plaire. Car vous pensiez qu’une petite concession ferait stopper les GJ . Ce soir on le voit bien ce n’est pas le cas. La petite reculade de ce jour aurait dû avoir lieu il y a 2 semaines. Mais comme EP vous pensez que diriger la France cela doit se faire comme une entreprise. « Maintenons le cap, ne cedons rien ils finiront par reprendre le boulot car nous sortirons l arme de dissuasion fatale : la fermeture de l’usine » Sauf que la France n’est pas une usine! Alors on peut pas licencier les Français, ni faire un lockout. Par contre s’ils continuent comme cela ils vont devoir partir.
Et dire qu’il y a un an et demi , on avait un jeune, une nouvelle équipe, plein d’idées nouvelles, tout pour réussir. Ils ont tout gâché.
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Alain Bécil
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non mais je rêve quand je lis ça, quel aveuglement et quelle méconnaissance de notre situation actuelle. Mais bien sur que la France est une entreprise avec un conseil d’administration le gouvernement, des employés , ce que l’on appelle les fonctionnaires et des clients, les citoyens . Aujourd’hui cette entreprise est largement déficitaire en raison de l’errance des différents conseils d’administration et en premier leur PDG et ensuite parce que dès que l’on veut changer l’offre les clients descendent dans la rue en criant on veut mieux et moins cher. Cette entreprise ne doit sa survie qu’au bon vouloir de créancier qui nous maintiennent à flot. Si demain les robinets se ferment, la France est en faillite, si vous voulez vous hésitez encore, enlevez vos oeillères et regardez ce qui s’est passé en Grèce, en Espagne, au Vénézuela, en Argentine, où certes les contextes sont différents mais où les banqueroutes des états ont été actées. Alors continuons dans cette pseudo lutte des classes d’un autre siècle et le mur que nous allons nous prendre en pleine tronche n’est pas bien loin et va arriver plus vite que prévu. Ah une dernière chose, les gJ ne provoqueront pas la faillite de la France mais celle d’un nombre conséquent de petites entreprises qui au quotidiens battent pour leur survie et celles de leurs salariés
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fred
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remise en question de nos institutions, remise en question du suffrage universel, remise en question de la constitution, remise en question des choix de ceux qui ont votés vs ceux qui n’ont pas votés, volonté de mettre un général – non élu – à la place d’un premier ministre nommé par un président élu par le suffrage universel, volonté de certains d’avoir indéfiniment leur 3eme tour de la présidentielle, ….
c’est clair que ce mouvement a tout de « démocratique », mais une foule (pas un peuple) dans sa folie, dans son hystérie, dans sa démagogie peut-elle être démocratique ?
67 millions de français, autour de 300000 GJ le 17/11, puis depuis de moins en moins, 125000 ce 08/12, mais où est ce peuple dont tout le monde parle ?
80% puis 68% de soutien, en fait un soi-disant »panel » de 1000 personnes !!! »représentatives » de la population, mais où est ce peuple dont tout le monde parle ?
c’est, à mon sens, un des plus grand coup de bluff de l’histoire, 300000 personnes sur 67 millions sont en colère, même pas 0.5% de la population, mais c’est vraiment les 1500 casseurs du 02/12 qui ont fait reculer le gouvernement, c’est eux qui ont gagnés
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Pascal Pichon
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La faute à qui? Qui n’écoute pas le peuple, et qui écoute les casseurs ?
Evidemment de quoi être frustré, quand on a tout à perdre et par conséquent qu’on préfère rester dans le « syndrome du larbin ».
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fred
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La faute à qui ? à Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et ceux qui ont votés pour eux, ça ne date pas de 18 mois.
Donc cessez de nous rejouer éternellement le 3eme tour de la présidentielle
vous avez perdu, votre candidat(e) a été second(e) ou quatrième ou moins encore, vous avez perdu, il vous faut l’accepter
c’est le suffrage universel, c’est la constitution
attendez votre heure en 2022
si vous n’admettez pas cela c’est que vous n’êtes ni démocrate ni républicain
Car selon toutes les études sur les tendances et idées politiques des GJ, nous avons majoritairement sur les ronds-points des abstentionnistes, des électeurs de LFI, du FN, de DLF, du PC, NPA, LO, anars et le »reliquat » du PS bien que leurs partis n’en retirent pas encore les bénéfices.
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