Vendredi. Comme chaque année, nous nous sommes rendus au cimetière situé à la périphérie de la ville où nos parents sont enterrés. Après avoir nettoyé à grande eau chapelle et caveau, nous avons déposé, dans chacune des deux sépultures, un vase de fleurs aux couleurs d’automne.
Chaque année, un jour de la même semaine du même mois de novembre, je m’arrête quelques instants devant la tombe du cimetière de Bages où, selon la formule consacrée que je n’aime guère, gisent Pierre Dumayet, sa femme et son fils. Elle est située à une dizaine de mètres du caveau devant lequel Simone dépose un petit vase de fleurs blanches — comme le faisait sa mère depuis toujours —,en mémoire de sa petit soeur morte en bas âge et de celle qui les avait toute deux mises au monde. Longtemps j’eus malheureusement à déplorer l’état dans lequel je la trouvais — elle me semblait tristement abandonnée — , jusqu’à m’en plaindre, à l’occasion,auprès de la maire du village qui, dépourvue de moyens légaux d’agir, ne pouvait hélas que m’entendre. Aujourd’hui, la voilà donc comme j’espérais qu’elle fut à jamais : simple, discrète, élégante,comme l’étaitce grand homme de télévision et cet écrivain pudique et réservé, rencontré jadis,par hasard, dans les rues de Narbonne. Il cherchait alors, un peu perdu, une pharmacie de garde, et me suis proposé de l’accompagner tout en ne lui cachant pas la joie que me procurait cette fortuite circonstance. Je ne sais évidemment pas à quelles mains l’on doit cette bienheureuse transformation tombale, mais le fait est que l’année prochaine, un jour de la même semaine du mois de novembre, je m’arrêterai désormais devant la sépulture de Pierre Dumayet le sourire aux lèvres.
*On lira avec profit, et plaisir, le beau dossier réalisé par les éditions Verdier (Lagrasse) en hommage à Pierre Dumayet (ici)
Hier, le cimetière de Bages d’abord. Comme sa mère le faisait avant elle, devant le caveau de sa grand-mère, au bas d’une petite plaque sur sa face avant, elle y a déposé un vase de fleurs blanches. En souvenir d’une petite soeur morte : elle avait moins de deux ans ! Simone ne l’a jamais connue évidemment ; mais par ce rituel que sa mère entretînt avec ferveur, c’est à chaque fois cette profonde relation filiale, cet amour jamais éteint, qu’elle revit intensément.
Le croquis de la semaine de Denis Carrière: Une belle atmosphère de taverne grecque au « Pavillon », à la Nautique, face à Bages. (Il n’y avait aucune voiture sur le parking réalisé il y a peu de temps, par des âmes charitables, devant cette belle terrasse…)
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