Dans la revue de presse de ce matin , sur France Culture, j’entends que François Hollande aurait habilement piégé Nicolas Sarkozy, en particulier, et la droite en général, en reprenant son credo sécuritaire et certaines de ses propositions. Tiens donc! Comme si les évènements dramatiques que nous vivons étaient un terrain propice à ce genre de manoeuvres politiciennes. Un point de vue insultant pour le gardien de l’ordre public et de la sûreté des français qui, devant des périls comme ceux qui nous menacent, ne peut que remiser ses options idéologiques et politiques pour n’agir que dans le seul intérêt national.
Logo de l’ONU et Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, 1948 – Photo Les Echos.
Un texte de mon amie blogueuse Nathalie. Remarquable!
« Je passe sur les chiffres du chômage à fin août 2015 annoncés jeudi 24 septembre dernier, + 20 000 en catégorie A, comme d’hab, c’est facile à retenir (voir le tableau du Chômage en France dans la colonne latérale du blog). Je passe sur les déclarations de Manuel Valls le soir même lors de l’émission Des paroles et des actes de France 2 : « J’ai une conviction, c’est que nous allons réussir » (comme d’hab) qui montrent assez clairement que si les paroles sont là, les actes laissent nettement à désirer et les résultats sont dérisoirement absents. Et j’en viens à une actualité plus discrète, mais tout aussi spectaculaire dans le grand n’importe quoi du monde : lundi 21 septembre 2015, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a nommé l’ambassadeur de l’Arabie saoudite auprès des Nations unies, M. Faisal Trad, à la tête de son Comité consultatif. L’Arabie saoudite ! Ce pays qui, par exemple, et ce n’est qu’un mince exemple parmi des centaines d’exécutions au sabre, a condamné le blogueur contestataire Raïf Badawi à mille coups de fouet et dix ans de prison ! Pour un poste aux Droits de l’homme, c’était clairement le pays tout indiqué.
Pour expliquer le titre de ce billet tout en évitant le débat ahurissant et abrutissant autour d’une seule image décontextualisée et cyniquement instrumentalisée (1), quelques chiffres seulement. À froid! Sans pathos politico-médiatique.
Commençons par la France. Les chiffres (2) montrent qu’entre 2007 et 2014 (autrement dit entre le début du mandat de Nicolas Sarkozy et la période actuelle) le nombre total de demandes d’asile, en France, a presque doublé, passant de 35 520 à 64 811. Et selon la Cour des comptes, le droit d’asile coûterait environ 2 milliards d’euros par an à la France, répartis entre les dépenses pour les demandeurs d’asile (990 millions environ) et celles pour les déboutés du droit d’asile (1,022 milliard d’euros environ). Le coût moyen par demandeur d’asile, lui, est d’environ 13 000 euros. La France devant en accueillir 24 000 en deux ans, c’est à 312 millions d’euros, moins la contribution de l’Europe: 144 millions d’euros (6000 euros par réfugié), c’est à dire 168 millions d’euros, que se résume le supplément budgétaire de cet effort humanitaire. 84 millions d’euros par an! Au passage, que dire de l’annonce de François Hollande qui consiste à fixer un cap une fois que celui-ci a été imposé par l’Europe (voir les articles en liens)…
La nouvelle polémique française de l’été semble particulièrement déplacée. Nous assistons à une mobilisation de divers groupuscules de plusieurs tendances idéologiques, soutenus par une frange de l’opinion publique, contre la manifestation «Tel Aviv sur Seine». Celle-ci, organisée par la mairie de Paris, est destinée à valoriser la gastronomie, le mode de vie et la culture de cette ville. L’émotion légitime causée par la mort d’un bébé palestinien, tué dans des conditions atroces par des colons extrémistes, paraît être à l’origine de ces réactions.
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