Dimanche au cinéma : « L’enlèvement » de Marco Bellochio.
Ma.7.11.2023
Ma.7.11.2023
Lu.9.10.2023
Un ciel trop bleu, des terrasses vides, des boutiques fermées, des passants mollassons : les lundis matin sont toujours paresseux. Sur la promenade, un vieil aveugle s’étire et bâille. Les murs sont muets. On approche de midi. Il fait chaud, comme en plein été. Quelques touristes espagnols se baladent, insouciants. Ils parlent haut : des riens. Leur langue gambade. Et rien ne passe sinon le temps. Un temps noir comme un soir de fête pour la paix en plein désert. Le ciel était trop bleu et la lumière trop forte sur ces jeunes innocents. Trops purs, trops nobles pour comprendre et entendre le Mal.
Le Monde était un journal de référence, il est devenu un journal comme les autres. Plus subtilement orienté que ses concurrents et conséquemment plus efficace. Ainsi ce papier sur les affrontements et les violences quotidiennes entre soldats israéliens et palestiniens. Avec cette accroche, qui m’a fait bondir. « Alors que des Palestiniens jetaient des pierres sur des soldats israéliens près de Ramallah, 4 hommes présents dans leurs rangs leur ont tiré dessus. » Quoi, nos forces de police infiltrent les manifs en se déguisant en manifestants de base ou en casseurs professionnels, et celles de l’État d’Israël, dans un contexte autrement plus violent ne le devraient pas. Car c’est cela qui implicitement était « visé » par le Monde. Moins les faits par eux mêmes, que chacun peut juger comme il l’entend. Sur le plan moral ou politique. Ses lecteurs l’ont bien compris ainsi: 1822 likes et près de 1400 partages, rien que sur Facebook. Et dans les commentaires, les mots souhaités sont là. Lâcheté, pour l’armée israélienne étant le plus usité… Bon coup, pour le Monde, et objectif atteint…
Un article de Maxime Tandonnet (son blog est: ici)
La nouvelle polémique française de l’été semble particulièrement déplacée. Nous assistons à une mobilisation de divers groupuscules de plusieurs tendances idéologiques, soutenus par une frange de l’opinion publique, contre la manifestation «Tel Aviv sur Seine». Celle-ci, organisée par la mairie de Paris, est destinée à valoriser la gastronomie, le mode de vie et la culture de cette ville. L’émotion légitime causée par la mort d’un bébé palestinien, tué dans des conditions atroces par des colons extrémistes, paraît être à l’origine de ces réactions.
Parce que les mots me manquent aujourd’hui pour exprimer mon sentiment devant les images de violences venant d’Israël et de Gaza, et leurs répercussions en France même où des extrémismes de toute espèce les instrumentalisent pour des fins politiques et communautaristes, ces mots là seulement écris l’année dernière après que Rodolphe Burger et ses musiciens, Ruth Rosenthal et Rayess Bek nous aient emmené « dans un ailleurs où se noue, dans le plus grand secret , ce lien fraternel auquel aspirent tous les êtres épris de justice et de paix. »
Les voici: