Le Monde était un journal de référence, il est devenu un journal comme les autres. Plus subtilement orienté que ses concurrents et conséquemment plus efficace. Ainsi ce papier sur les affrontements et les violences quotidiennes entre soldats israéliens et palestiniens. Avec cette accroche, qui m’a fait bondir. « Alors que des Palestiniens jetaient des pierres sur des soldats israéliens près de Ramallah, 4 hommes présents dans leurs rangs leur ont tiré dessus. » Quoi, nos forces de police infiltrent les manifs en se déguisant en manifestants de base ou en casseurs professionnels, et celles de l’État d’Israël, dans un contexte autrement plus violent ne le devraient pas. Car c’est cela qui implicitement était « visé » par le Monde. Moins les faits par eux mêmes, que chacun peut juger comme il l’entend. Sur le plan moral ou politique. Ses lecteurs l’ont bien compris ainsi: 1822 likes et près de 1400 partages, rien que sur Facebook. Et dans les commentaires, les mots souhaités sont là. Lâcheté, pour l’armée israélienne étant le plus usité… Bon coup, pour le Monde, et objectif atteint…
La nouvelle polémique française de l’été semble particulièrement déplacée. Nous assistons à une mobilisation de divers groupuscules de plusieurs tendances idéologiques, soutenus par une frange de l’opinion publique, contre la manifestation «Tel Aviv sur Seine». Celle-ci, organisée par la mairie de Paris, est destinée à valoriser la gastronomie, le mode de vie et la culture de cette ville. L’émotion légitime causée par la mort d’un bébé palestinien, tué dans des conditions atroces par des colons extrémistes, paraît être à l’origine de ces réactions.
Parce que les mots me manquent aujourd’hui pour exprimer mon sentiment devant les images de violences venant d’Israël et de Gaza, et leurs répercussions en France même où des extrémismes de toute espèce les instrumentalisent pour des fins politiques et communautaristes, ces mots là seulement écris l’année dernière après queRodolphe Burgeret ses musiciens, Ruth Rosenthalet Rayess Beknous aient emmené « dans un ailleurs où se noue, dans le plus grand secret , ce lien fraternel auquel aspirent tous les êtres épris de justice et de paix. »
Les images ne sont pas neutres. Dans la guerre que se livrent l’armée israélienne et les miliciens du Hamas, elles représentent une arme aux effets dévastateurs sur l’opinion publique internationale. Chacun des deux camps prétendant incarner la cause des victimes et visant la stigmatisation et l’isolement de son adversaire, nos médias sont inévitablement soumis au risque d’intrumentalisation. Et rien n’est plus à redouter que leur enrôlement, conscient ou inconscient, au service d’une cause.
Dans un tel contexte, on pensait la chaîne du service public Antenne 2 mieux armée que d’autres pour nous livrer des images, sinon au dessus de tout soupçons, en tout cas vérifiées. C’est l’inverse qui s’est produit, sa rédaction ayant présenté dans son journal de la mi-journée de lundi, unevidéocensée illustrer l’actuelle offensive israélienne à Gaza alors qu’il s’agissait, en réalité, de la vidéo d’une explosion accidentelle d’un camion du Hamas bourré de munitions dans un camp de réfugiés à Jabalya datant de 2005 !
Réaction de ses responsables? Aucune! Etienne Leenhardt, directeur adjoint de la rédactionregrettant seulement que les personnes qui ont préparé le sujet « soient allées trop vite ». !!! Parce qu’elles aussi,sans doute, victimes de » cadences infernales »!
Tant d’arrogance satisfaite et de mépris pour la vérité, alors même que des millions de téléspectateurs auront été manipulés et convaincus d’avoir vu un » crime contre l’humanité » font froid dans le dos… D’autant que je m’interroge encore sur la nature réelle de cet » acte manqué « ,à supposer que manqué il le soit, et de ce qu’il révèle de ceux qui l’on produit…
Attention! Danger…
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