Battue en finale de Roland Garros par Garbine Muguruza, Serena Williams eut à la remise de son trophée un geste étonnant. La belle Afro Américaine s’adressa au public en français, rendant ainsi un élégant hommage à notre langue. Mais plus que cela, l’experte en adversité semblait dire qu’en dépit de l’hégémonie sans partage de sa propre langue, il en existait d’autres et qu’elles devaient rester vivantes. Ce beau geste était politique, et d’autant plus précieux en son genre que le sport, en dépit son audience mondiale, est rarement le lieu de l’expression des idées.
Nous y voici! Au terme de ce simulacre de référendum auquel ont participé 200 000 personnes sur les 5, 7 millions d’habitants que compte la région, madame Delga va proposer au gouvernement que la Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées soit dénommée définitivement «Occitanie» – 90 000 personnes ayant marqué leur préférence pour ce patronyme. Je dis bien personnes et non électeurs: les lycéens, les apprentis, notamment pouvaient participer à cette consultation.
Gauthier Langlois, vient de publier un excellent article sur les différents enjeux des différentes appellations proposées au débat public par la Région LRMP. Il fait en effet observer que:
Dans le second volume de sa monumentale Histoire de France, rédigé de 1833 à 1867, Jules Michelet propose un tableau des provinces françaises au double point de vue de leur histoire et de leur géographie. Ce tableau est publié à part en 1876, par les soins de sa veuve, sous le titre Tableau de la France géographique, physique, politique. Il évoque ici, dans un style admirable, les marques de l’histoire en Languedoc, « pays de ruines ». Narbonne y est cité à trois reprises…