Articles marqués avec ‘Narbonne’

Chronique de Narbonne: Il y fait bon vivre, mais…

93807069_oNarbonne figure donc au 42e rang des 50 villes française où il fait bon vivre en France. C’est l’Express qui l’affirme. Bon! ce n’est pas terrible, mais avec  un modeste 6,5 sur 20 nous sommes toutefois placés devant Béziers et Nîmes. Ce qui n’est pas surprenant . Chez nos voisins héraultais, les petits commerces du centre-ville tirent leurs rideaux, tandis qu’à Nîmes, l’été il y fait trop chaud. Je plaisante à peine, tant le « bon-vivre » est plus affaire d’humeur, de sensibilité que de statistiques.

Chronique de Narbonne: Le retour du Triangle d’Oc, enfin!

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Ce n’est pas sans un certain plaisir rétrospectif que je lis en ce moment dans la presse régionale que les deux présidents des agglomérations de Narbonne et Béziers souhaitent relancer ce que je me suis évertué à promouvoir quand j’étais en responsabilité à la Région d’abord et sur leur propre territoire ensuite à savoir le  Triangle d’Oc; un espace situé au cœur de l’actuelle région Languedoc-Roussillon dont « l’unité » dépend de la mise en cohérence des stratégies d’aménagement et de développement du Narbonnais et du Bitterois , entendus au sens large. Je veux dire par là un territoire borné par les « villes » d’Agde-Pézenas-Lézignan-Port la Nouvelle. Depuis de longues années déjà cet espace central figure dans les cartes européennes et nationales comme étant une « grappe urbaine à aménager », rien ou trop peu a été entrepris. Hélas! Je peux en témoigner. Mais soyons tout de même optimiste et enregistrons ce que la presse rapporte de ce « vouloir entreprendre » ensemble des deux agglos de Narbonne et Béziers. En faisant tout d’abord une première remarque quant à la création éventuelle d’une agence de développement commune, si j’en crois ce que je viens de lire dans le Midi Libre de ce jour. Le type même de la vraie fausse bonne idée quand on à rien à proposer de sérieux et d’opérationnel à court terme. Si j’avais un conseil à donner au président du Grand Narbonne et de Béziers Méditerranée, ce serait plutôt de commencer par l’harmonisation de  leurs schémas de cohérence territoriale ( SCOT) respectifs pour aller vers un seul schéma d’aménagement.  L’existence d’un seul SCOT sur le Bitterois couvrant l’Aghatois et le Piscinois rend aujourd’hui les choses plus aisées, même si le côté narbonnais pêche par la présence de deux schémas : le  Narbonnais et le Lézignanais. De ce point de vue, l’urgence est de tout entreprendre pour convaincre le Lezignanais à penser son développement en coopération dans le cadre du Triangle d’Oc (que l’on peut appeler autrement si l’on veut…). Et ce dans son  propre intérêt, qui n’est certainement pas de jouer en solo ou de s’allier avec un Carcassonnais tourné vers Toulouse. Ces quelques remarques générales vite exposées, et écrites, pour aussi dire enfin que la réforme territoriale , comme les projets d’extension des compétences et pouvoirs des communautés d’agglomération, commandent de pas perdre trop de temps pour qu’enfin une seule stratégie de développement et d’aménagement intégrée ( économie, transports, zones d’activités, habitat …) soit proposée aux acteurs politiques, économiques et sociaux de ce territoire, dont le rôle charnière sur l’ensemble métropolitain constitué sur le littoral méditerranéen de Perpignan à Nîmes n’est plus à démontrer. On l’espère en tout cas! À suivre…

Chronique de Narbonne: Didier Mouly et Bertrand Malquier, un premier couac!

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Dans une chronique récente, je notais, sans insister, que le Maire de Narbonne Didier Mouly avait voté, lors d’un dernier conseil communautaire du Grand Narbonne, pour l’attribution d’une subvention en complément du financement apporté par le Conseil Général de l’Aude, en la circonstance maître d’ouvrage de l’opération , pour la réalisation d’un rond-point sur le territoire de la commune de Leucate.

Chronique de Narbonne: « L’étang est avec la rue des Marchands mon domaine et mon champ de manœuvre… »

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Une page de Benjamin Crémieux:

« L’étang est avec la rue des Marchands mon domaine et mon champ de manœuvre. C’est de là que je bondirai un jour à l’assaut du monde.

Au bord d’un étang pareil à celui-ci, Achille venait, guidé par le Centaure Chiron, s’exercer à tirer de l’arc, à sauter, à forcer les cerfs et les lévriers à la course. C’est d’une rue bordée de boutiques pareilles à la rue des Marchands que Diderot, le fils du coutelier de Langres, Rousseau, le fils de l’horloger genevois, s’élancèrent vers la gloire. J’imagine, dans une édition future du Larousse, le début de ma biographie : « Rigaud (Jean-Hippolyte), né à Auzargues, le 12 novembre 1899, d’un père établi chapelier dans cette ville. Passe son enfance et fait ses premières études dans sa ville natale…

Je serai Rigaud, le fils du chapelier d’Auzargues, et des petits garçons, dans l’arrière-magasin de leur père, rêveront d’une destinée semblable à la mienne. Auzargues n’a encore fourni à la France aucun grand homme…

Chronique de Narbonne: La revanche de Didier Mouly et l’ambition de Bertrand Malquier…

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Dans l’Express du 22 au 28 octobre, un dossier signé Manuel Cudel sur Narbonne : la revanche de Didier Mouly, ses premiers pas à la mairie, ses relations avec le Grand Narbonne et Jacques Bascou son président, ainsi qu’avec son adjoint Bertrand Malquier. Concis, bien documenté et très construit, on en tire, à la lecture, une image assez nette des deux personnalités autour desquelles est bâtie cette « enquête » . Celle de Didier Mouly d’abord,  en successeur d’un père toujours présent dans la mémoire collective des narbonnais et  à l’aune duquel il se sait perpétuellement jugé, celle de Bertrand Malquier ensuite, son jeune premier adjoint à l’ambition affichée et au désir manifeste d’un jour régner. Deux personnalités, deux profils, deux caractères opposés jusque dans leur  manière d’être et de se « mouvoir » dans l’espace public.  Le sérieux  conventionnel d’un avocat d’une petite ville de province au style vestimentaire un brin désuet – une marque de famille – de Didier Mouly, tranche en effet avec la nonchalance élégante  d’un Bertrand Malquier à l’allure moderne et au look « branché » – une marque de notre époque, qui se veut « cool ». Unis dans la conquête et l’exercice du pouvoir, très vite les trajectoires et les « images » des deux hommes ont divergé. D’autant que contraint à une cohabitation conflictuelle avec Jacques Bascou, qui a conservé l’Agglomération, Didier Mouly doit partager ce qui lui « reste de prérogatives avec son premier adjoint, Bertrand Malquier, devenu un véritable vice-maire « . Un vice-maire qui, chargé d’auditer la maison Nouveau Narbonne, aurait prononcé cette phrase rapportée par Manuel Cudel : « Il me fallait un Mouly, mais je voulais Didier Mouly » . Une petite phrase lourde de sous entendus que les amateurs  apprécieront  … Le fait est que cette « disjonction » donne la nette impression d’un pouvoir « incohérent » , sinon sur le fond en tout cas dans sa forme. On pourra me faire observer que 6 mois à peine son installation, on peut le comprendre. Certes! Mais c’est aussi dans  les premières initiatives prises, les premiers  « gestes symboliques » que se fixent les « images », les représentations des acteurs de la scène politique. J’en conviens aussi, rien n’est définitivement figé, bien heureusement  – dans la vie en général, comme en politique en particulier – ni en forces, ni en faiblesses et on aurait tort, à gauche et dans son propre camp, de sous estimer l’énergie, la volonté et la capacité de Didier Mouly à s’imposer durablement dans le paysage politique narbonnais. « Né de père connu », ne tient-il pas les clefs d’une revanche sur un destin familial et personnel qui le tenait dans l’ombre de son cabinet … Et ne dit-il pas déjà que son intention est bien de « rempiler ». Pour le prouver!…

PS:  Chez mon marchand de journaux, il reste encore des exemplaires de ce numéro de l’Express, disponible aussi ailleurs … La pile, il est vrai, diminue à vue d’oeil …