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Chronique de Narbonne. La guerre du sexe aura-t-elle lieu!

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Étonnamment, l’ouverture, si j’ose dire, d’Éropolis, dans ma provinciale petite cité audoise, bien sage habituellement pourtant, du moins je le croyais naïvement jusqu’ici, coïncide avec le retour des martinets. L’an dernier, c’était le Lundi de Pâques qu’ils criaient dans un ciel Narbonnais sombre et bas. Les martinets, les oiseaux, pas d’autochtones  érotomanes excités par des volées de petits fouets. Toujours est-il que, dans ce salon printanier, sont proposées,  par des hôtesses  bien carrossées, de puissantes montées de sève. À la carte, dans  des chambres aux fantasmes « avec une ou deux filles , avec ou sans sextoy », nous dit-on. Tout cela mêlé au  Parc des Expositions, évidemment! J’imagine d’ici Jacques Bascou, le propriétaire des lieux, en maître des cérémonies tout de cuir vêtu , une paire de ciseau dans une main, un fouet dans l’autre, l’inaugurer cette foire du sexe; j’entends aussi ses « rugissements » de plaisir à présenter ce nouveau concept de Narbonne-Sexopole comme l’indiscutable preuve de l’attractivité de Narbonne et de la (les!) Narbonnaise (s!).  Pendant ce temps d’intense dépense d’énergie libidineuse, Didier Mouly, chut, chut! jaloux, très ! intrigue et serait prêt  à « se déshabiller » m’apprend la rumeur publique, mesquine et sans doute intéressée , pour récupérer, aux forceps, le traditionnel « salon du mariage », afin de l’installer chez lui, si je puis dire,  au Palais du Travail. Un site, austère et froid, sans chambres, cabines, sextoy ni martinets… Quoique! Sait-on jamais…

Chronique de Narbonne. On n’y abat pas que des lapins et des perdreaux…

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Mon ami d’enfance, Maryse, habite au deuxième étage de l’ancien immeuble dit du Kursaal. Détruit et reconstruit en 2003, durant cinquante ans, le Kursaal alternera cinéma et théâtre et les plus grands se produiront sur sa scène. Aujourd’hui, ses propriétaires et locataires râlent comme taupes au soleil. Les platanes leur mangent le jour. Dès 14 heures, hélas! il fait nuit! Des missives sont parties à la mairie pour qu’on leur fasse une coupe  définitive, dans le style légionnaire, au ras, comme au Palais du Travail, mais rien n’y fait: les platanes bourgeonnent. C’est donc avec la plus grande bienveillance que je me fais l’écho de ces malheureux naufragés de la lumière, qui ont la malchance d’habiter dans ces « hôtels particuliers », et que je vous demande, monsieur le Maire, de bien vouloir étêter, tronçonner et envoyer dans la décharche publique, par toutes les voies municipales possibles, ces restes majestueux d’une époque révolue, où l’ombre des platanes de mon enfance était le signe manifeste d’une grande et belle civilisation urbaine… La célérité avec laquelle vous avez exécuté cet arbre, au petit matin, à l’heure du laitier, d’une indécente provocation pour des grincheux retardataires de mon espèce, à deux pas de votre cabinet, est pourtant l’indubitable preuve de votre grand sens des responsabilités, C’est donc avec respect  et impatience que j’attends l’ouverture de ce grand chantier municipal. Le massacre arboricole de nos boulevards ne saurait en effet attendre le début du printemps….