Le lendemain du premier tour, j’écrivais ceci: « Ce premier tour des régionales est aussi le premier tour des présidentielles. Mais en 2017, il n’y aura que deux candidats au deuxième tour… aujourd’hui, la gauche est en position d’être éliminée… » Nous sommes à la veille du second tour des régionales, et la situation dans le NPDP et PACA, avec le retrait pur et simple des listes PS, est l’exacte préfiguration de ce scénario. Un esprit cynique verrait, dans la décision prise par le couple exécutif et la direction du PS de retirer ses listes, la volonté de fluidifier les électorats de gauche et de droite, dimanche prochain, pour les amener à se mobiliser ensemble, en 2017, contre les seuls candidate FN .
Dimanche, le choix se fera sur une personnalité et des valeurs plutôt que sur des programmes à 100 ou 150 propositions qui dépassent de toute façon l’entendement moyen du citoyen même correctement informé. Quant aux autres…
C’est aussi ce que André Fontaine développe dans son article du « Monde » d’aujourd’hui. J’en cite l’impeccable conclusion:
Le successeur du général de Gaulle et de François Mitterrand doit savoir qu’il n’aura pas la vie facile. Il lui faut un courage et une santé à toute épreuve, une vision ferme de ce qu’il peut attendre de la France, des Français et des autres, la capacité d’écouter mais aussi celle d’imposer des mesures impopulaires. Le niveau élevé d’électeurs encore indécis dans les sondages n’est-il pas le signe que c’est ce qu’attend de lui ou d’elle une grande partie de l’électorat. ?
De qui est ce donc le portrait robot?
Nous le saurons bientôt. Si les électeurs (… trices ) l’entendent bien ainsi…