En conclusion d’un billet écrit le 12 septembre 2014, j’écrivais ceci: « La bataille des idées semble donc perdue pour le PS et ses alliés. Un boulevard pour une droite républicaine qui, jusqu’ici, reste pourtant muette, suspendue qu’elle est à la déclaration d’intention de Nicolas Sarkozy. Qui ne fait aucun doute! De Villepin et Raffarin, le chiraco-gaulliste et le libéral-humaniste lui préparant le terrain d’un grand rassemblement de centre-droit inédit! Les quadras NKM, Wauquiez etc… dans leurs roues… Ça promet! »
Dans « la Croix », cette excellente analyse de Laurent de Boissieu, dans un style épuré , sans « gras » moral ou idéologique, comme on en trouve trop, hélas! , tous les matins, dans toutes les revues de presse, ou presque. Un seul exemple sur France Culture, où un «analyste politique», Thomas Guénolé, nous explique gravement que la lutte, pour la présidentielle de 2017, qui s’annonce entre Juppé et Sarkozy sera celle du combat «contre la lepénisation des esprits».
La carte des 13 nouvelles régions a été adoptée en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, dans la nuit de mercredi à jeudi, après un ultime débat passionnel marqué notamment par le baroud d’honneur des députés UMP alsaciens contre la fusion avec Champagne-Ardenne et Lorraine. Bien! Voilà une bonne chose de faite. Reste à présent à passer au vote sur les compétences et pouvoirs à redistribuer entre l’État et les Régions, et les collectivités entre elles. Gros chantier! Mais que de temps perdu. Un exemple parmi d’autres qui montre que la « machine » à produire des textes de lois n’est plus adaptée aux fonctionnement et aux nécessités de notre société. À l’heure de la révolution numérique, de l’accélération inouïe des temps de production, celui de nos institutions est toujours formaté pour une économie et une société du début du vingtième siècle. Sans doute une des raisons aussi à l’origine de l’anxiété générale dont souffre notre pays. À cela il faut ajouter un discours politique d’une pauvreté absolue, notamment dans l’opposition. Que penser en effet d’un Nicolas Sarkozy qui, à Mulhouse hier soir, a réaffirmé sa volonté, s’il était élu Président, de défaire cette loi. Une loi pourtant voulue par son propre parti quand il exerçait le pouvoir, et que ce dernier se serait honoré de défendre si l’esprit de responsabilité l’avait emporté sur des considérations essentiellement politiciennes. Décidément, après le mariage pour tous, les rythmes scolaires et aujourd’hui même la réforme territoriale, le programme présidentiel esquissé par Nicolas Sarkozy prend des allures de « table rase ». Pas très responsable tout ça, et assez désespérant!
Les évènements de cette fin de semaine m’ont emmené à m’intéresser au livre de Lhomme et Davet. N’exagérons pas! À sa seule page de couverture. On ne peut pas la louper! Et là, devant mon nez, mystère et boules de gomme, une énormissime faute d’orthographe. Je tourne autour de cette « scène de crime » en essayant de comprendre la raison de cette horreur grammaticale, et n’y arrive pas. Aucun indice linguistique, rien… Cela dit , je vois bien que trois fois quatre et une lettres font une belle image spatialement bien équilibrée. De surcroît d’un jaune de mauvais augure, et sur fond noir comme posées sur un catafalque, elles créent un effet des plus morbide qui désignent un professionnel du genre. Je pense alors évidemment, suis-je sot, à l’ « Omar m’a tuer », qui, jadis, fit les gros titres des chroniques judiciaires de médias toujours par le sang excités. Et d’un vrai meurtre et d’une vraie faute qui désignait un prétendu coupable, Lhomme et Davet en ont donc fait un « argument » publicitaire canon, un « coup » marketing à une balle. Que nous serions censés admirer? Mon pauvre Omar, cette fois ci, avec leurs mots, ils t’ont vraiment « tuer »…
Quel théâtre! Le déjeuner des « cons » version Jouyet-Fillon. Où on apprend que François déteste Nicolas, ce qui n’est pas un scoop, qu’il voudrait sa « tête » et sa peau et le verrait suspendu aux crochets de la Justice par la grâce de Hollande et l’entremise de Jouyet.
Picasso Pablo (dit), Ruiz Picasso Pablo (1881-1973). Paris, musée national Picasso – Paris. MP72. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]