Dans les Bouches-du-Rhône, la liste de gauche (!!!) menée par le sénateur sortant, mis en examen dans de multiples affaires, dissident PS et président du conseil général des Bouches-du-Rhône –, Jean-Noël Guérini, obtient trois sièges, et dans l’Hérault, Robert Navarro, le sénateur sortant et ex premier fédéral du PS, mis en examen lui aussi, mais par son propre parti , est réélu.
Demain , dans la discrétion , de grands électeurs vont élire des sénateurs au train de vie politique très mesuré mais, néanmoins, sur le plan financier et social fort confortable. Ces locataires du Palais du Luxembourg sont, en effet , aux yeux des Français, des «super-privilégiés de la République», qui collectionnent les avantages: transports gratuits, prime de chauffage, indemnités élevées.etc. Jusqu’où vont donc ces privilèges? État des lieux :
Pour la première fois dans l’histoire de la cinquième République, le département de l’Hérault envoie un sénateur de droite siéger à la Haute Assemblée. En l’occurrence,Raymond Couderc, le maire UMP de Béziers. Qui succède, excusez du peu, àAndré Vézinhetle président du conseil général, élu récemment à l’Assemblée Nationale. Voilà donc un sénateur de droite élu avec des voix de gauche. Celles de grands électeurs ne voulant pas d’une candidate choisie par l’ex- socialiste Frêche et son homme de main le toujours socialiste Navarro. Une candidate anonyme et dévouée dont la mission était de garder au chaud ce confortable mandat pour le refiler à son patron en 2008.Manœuvre grossière et annoncée, mais qui, enfin, s’est retournée en gigantesque gifle sur l’arrogante trogne de celui qui préside, hélas, aux destinées de cette région.
La guerre est désormais ouverte et publique. Et j’ai toujours pensé que les premiers coups de pioche viendraient de Vezinhet. C’est fait, et avec quelle force ! Elle sera aussi sans pitié. Car comme le dit le même Vézinhet,aujourd’hui dans le Midi Libre : « ne nous voilons pas la face, nous vivons ici sous le règne du clientélisme et de la terreur ! »
La ligne de partage à gauche est à présent claire. D’un côté ceux qui soutiennent le Président du Conseil Général de l’Hérault. De l’autre ceux qui, à l’instar du secrétaire fédéral royaliste de l’Aude et vice président de la Région Eric Andrieu considèrent encore ( ?) que Frêche est le meilleur d’entre eux.