« Teddy Riner, chef d’une meute ambitieuse »
C’est le titre d’un article paru dans un grand quotidien national. Un titre consternant! Chef de meute, Teddy Riner . Un « colosse » guadeloupéen qui plus est, nous dit-on. Et qui, comme Céline Lebrun, n’a sans doute pas perdu « sa rage de vaincre ». Une rage partagée par ses co-équipier(e)s de la horde. Que l’on imagine la bave aux lèvres se jetant sur leurs proies. Une représentation de l’athlète animalisé, rejeté du côté du pulsionnel, du biologique, du primitivisme. La reconnaissance certes d’une supériorité, mais d’une supériorité d’opérette, faite pour le cirque sportif et l’amusement des foules. Celle d’une compétence (sportive) qui, paradoxalement, exclut. Pour, dans l’imaginaire des foules et des lecteurs, instiller l’idée d’une spécialisation « raciale ». Je ne dis pas que telle était l’intention de l’auteure de cet article, mais, à utiliser certaines images ou symboles, on court le risque d’un retour de ce refoulé. Qui, toujours, à la moindre occasion, est prêt à jaillir.
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