Un café. Quatre hommes. Deux journalistes. Deux socialistes…La toile s’enflamme.

Un café. Quatre hommes. Deux journalistes. Deux socialistes. Une phrase lancée à la cantonade : « On fait ce qu’il faut pour Dati. »
Une caméra planquée. La vidéo tourne. La toile s’enflamme.
Tout est là, visible, transparent. Trop visible. Et c’est bien ça le piège. On croit voir la vérité nue, mais ce n’est qu’un reflet. Derrière la façade, rien n’est clair. Pas plus la politique que le journalisme.
La transparence promet de laver plus blanc que blanc. En réalité, elle salit tout. Elle fabrique du soupçon. Elle tue la confiance. Elle nourrit le cynisme.
Le Parti socialiste sort encore un peu plus faible de cette comédie. Les médias publics encore plus fragiles. Et l’opinion, elle, n’y voit qu’une confirmation de ce qu’elle croyait déjà : tout est magouille.
C’est ça, le Mal d’aujourd’hui. Pas une faute, pas un crime. Juste cette opacité qui naît de trop de lumière. De la perte de tout secret. Tout comme, dans le « crime parfait », c’est la perfection elle-même qui est criminelle.
Citation : Jean Baudrillard : « Le Bien est ce qui veut se réaliser dans la transparence. Le Mal, c’est ce qui déjoue cette volonté. »
Illustration : Edward Hopper (Nighthawks) Quatre personnages. On voit tout, et pourtant, on ne comprend rien de ce qui se trame. L’intérieur est clair, l’extériorité floue, opaque.





phthoreux
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Hopper pour illustrer le conciliabule pourquoi pas, malheureusement, cher Michel, je n’ai pas le même sentiment que vous en la circonstance. On comprend trop bien ce que cette vidéo objective : la collusion de journalistes du service public, auto-prétendus indépendants et neutres, avec un parti politique. Pire que tout, la volonté qu’ils affichent clairement d’utiliser le média qui les paie (en l’occurrence nous, les contribuables) pour faire de la propagande.
Cet entretien ne serait rien s’il ne faisait que montrer des journalistes d’opinion dûment déclarés au service d’un lobby osant dire son nom. Mais il révèle à la manière du petit bout émergé d’un iceberg, le monstre partisan qui occupe de manière occulte, une bonne partie de la sphère médiatique et des institutions. Tout le problème est là. Notre système démocratique est très malade. Il est vérolé.
Michel Santo
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Bien sûr ! Tout cela est vrai. Mais j’ai voulu aller au delà des faits pour révéler la toxicité de cette injonction de transparence totale. De pureté. Qui, pour le coup, se retourne contre ceux qui la promeuve sous couvert d’une éthique de service public, neutre, impartial.
Bien à vous phthoreux. Merci pour votre fidélité.