Un coteau vert, que le couchant jaunit…
Ciel gris! Pluie. Fine… Et ce souvenir de Charlène, ma petite fille déjà grande (mais pourquoi donc aujourd’hui précisément ?) A sept ans peut-être! et s’efforçant de me réciter ce poème:
Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.
Or, chaque fois que je viens à l’entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C’est sous Louis treize ; et je crois voir s’étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,
Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;
Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J’ai déjà vue… — et dont je me souviens !
Mots-clefs : Charlène, Gérard de Nerval, Poésie, Valois
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viet
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Merci pour ce beau texte que l’on garde dans une partie de notre mémoire et que l’on a plaisir à retrouver sans avoir du le rechercher.
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claire moynier
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Help!!! Mais qui donc a écrit ce poême ? Honte à moi , mais je ne m’en souviens plus ! Et je ne dois pas être la seule ! Merci
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claire Moynier
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Cela me revient ! Gérard de nerval , Fantaisies ! Ouf !
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Michel Santo
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Gérard de Nerval!
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Michel Santo
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Bien, bien!
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émigrédel'intérieur
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Il évoque le Valois, vieille province de la France du nord, où j’ai longtemps habité et d’où je rêvais au midi en lisant (notamment) votre blog !
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Michel Santo
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Dites moi, dites moi … Le Midi est-il toujours un rêve, pour vous, ou le vivez vous ?
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