Une ville ne dort jamais.
Lu 4.11.2024
6 heures 15. Sous ma fenêtre, une Mercédès « coupée », noire, garée en plein tournant. Ses feux de position clignotent avec insistance, signalant un stationnement provisoire. Ils éclairent par intermittence toute la rue. Comme la croix verte de la pharmacie de permanence, située au pied de l’immeuble voisin. Tous les matins ou presque ; toujours à la même heure, et toujours au même endroit, cette grosse Mercédès noire clignote ainsi. Obstinément. Sa propriétaire est une femme pressée. Et de forte apparence. Je l’ai vue plusieurs fois rejoindre son véhicule au pas de course, une trousse à la main. Une infirmière sans doute. Et de caractère, si j’en juge par sa manière impérative d’occuper l’espace public. Mais qui est-elle vraiment ? De quelles solitudes, quelles souffrances est-elle la messagère, le réconfort, le soulagement ? Une ville ne dort jamais. Dans le silence de ses nuits, toujours clignotent des feux. D’espoir ou de détresse.
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