Vu d’Aude, monsieur Mélenchon, vous m’êtes apparu comme un homme sans principes et sans valeurs…
Vu d’Aude, encore traumatisée par les catastrophiques évènements subis au début de cette semaine – une Aude, en certains de ses endroits, dévastée, où des familles pleurent encore leurs misères et leurs morts – , les images de son arrogante personne données à voir par Mélenchon lui même, hier, désolantes de vulgarité, de violence et de mépris, grossissaient jusqu’à l’absurde le fond de sa conscience politique.
Ses yeux, exorbités, emplis de rage ; ses joues, vibrantes à éclater ; ses mots, crachés à la figure de fonctionnaires de police ; tout de son être criait ainsi sa vérité. Celle d’un homme politique malade du pouvoir ; un homme qui sans cesse se regarde, s’écoute et s’admire ; au besoin maladif qu’on le plaigne ou l’adore. Mon corps est « Sacré » ; je suis le Peuple, « la République » ! Enfin quoi : Dieu ! La Justice, le respect de ses procédures – qui garantissent l’égalité des traitements – et des hommes chargés de les appliquer, ne valent donc rien… Imaginons quelques secondes seulement que madame Le Pen et ses troupes se soient comportées de la sorte : le fascisme aurait été aux pas de nos portes et l’ensemble des médias auraient sonné le tocsin. Tandis que ce matin, ouvrant mon quotidien local, j’ai pu lire ceci, d’une complaisance inouïe : « l’émotion est au cœur du projet de Jean- Luc Mélenchon. Pour toute une nouvelle gauche, vite qualifiée de populiste, à défaut d’autre grille de lecture, se réapproprier un discours affectif est une priorité. » Émotion, un discours affectif ! Comme l’insulte lancée par l’Insoumis en chef à une journaliste à l’accent d’ici : « Parlez moi donc un français correct ! ». Eh bien d’ici, Monsieur Mélenchon ; d’ici où le soleil ne brille pas – du moins pas encore – ; d’ici où on pleure et soigne – toujours ! – ; d’ici où on parle un français que vous méprisez – qui vaut pourtant le vôtre – ; d’ici où le tragique éclaire la vérité des hommes et de l’histoire ; d’ici , disais-je, vous m’êtes apparu tel un homme déchu : petit, nu, sans principes et sans valeurs*…
*Je dois tout de même signaler l’attitude de la députée Insoumise de l’Hérault Muriel Ressiguier qui, alors que Jean-Luc Mélenchon ordonnait à ses collègues d’enfoncer la porte, s’est écriée : « c’est des méthodes de voyous » ; et s’est faite rembarrée…
Mots-clefs : Aude, Mélenchon, Muriel Ressiguier
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VERDEJO Xavier
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Bonjour,
je n’ai pas la nostalgie de mon ancien travail mais, lorsque je rencontre une faute dont je suis sûr qu’elle ne provient que d’une inattention, je la signale… J’espère que vous ne vous en offusquerez pas! Un jour, où j’avais souligné une « coquille » dans un « post » d’une de mes anciennes élèves, j’ai été surpris de la réaction d’un de ses contacts qui n’a pas supporté ce rappel à l’ordre et y est allé d’un superbe et insultant « attention, orthofasciste! » Bref, il s’agit bien d’un fascisme dont je voulais vous parler pour vous indiquer qu’un seul c’est déjà bien angoissant, alors, inutile de conjuguer au pluriel le verbe dont il est sujet! Cordialement. Xavier VERDEJO lecteur attentif et qui aime assez ce billet.
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Michel Santo
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Bonjour Monsieur Verdejo ! Merci encore pour m’avoir signalé cette coquille ; vraiment ! Bien cordialement !
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PAtrick Martin UZAMUGURA
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On ne peut vivre dans le monde qu’avec des illusions et dès qu’on a un peu vécu, toutes les illusions s’envolent écrivait Voltaire. Tout comme les dirigeants de l’extrême droite qui se félicitent du comportement du « mélenchonisme » puisqu’il n’est pas le seul à déplorer dans cette affaire, ces chefs de parti font illusion le temps de d’amasser suffisamment de deniers du contribuable qu’il prétendent défendre. Comme le cartel LEPEN, il aura suffit d’une demie heure de débat pour mesurer son incompétence à la fonction suprême… imaginez alors Mélenchon à la tête de notre pays et même du Vénézuela qu’il affectionne tant…
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Gauthier LANGLOIS
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Les hommes ou femmes politiques tels que, en dernière date Jean-Luc Mélenchon, Marine Lepen et François Fillon, qui crient au complot et se victimisent dès que la justice s’intéresse à eux me font penser aux élèves, qui après avoir été réprimandés ou sanctionnés crient à l’injuste : « c’est pas moi », « j’ai rien fait », « les autres ont fait ci ou çà et vous ne leur avez rien dit », « vous me punissez parce que vous m’aimez pas (ou parce que vous êtes sexiste, raciste…) ». Mais après tout ce genre de comportement n’est pas spécifique des élèves ou des politiciens. Cependant les dépositaires d’une autorité publique et les élus se doivent d’être plus exemplaires que les autres sinon ils perdent toute crédibilité et font le jeu de ceux qui contestent les principes même de la démocratie en affirmant : « tous pourris ». Vu les progrès des régimes autoritaires et populistes ces dernières années dans le monde, c’est un jeu bien dangereux, sans pour ceux qui font leur fonds de commerce de la victimisation et du complotisme.
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Michel Santo
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Pas mieux Gauthier !
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