𝐂𝐆𝐑, 𝐥’𝐞𝐦𝐩𝐢𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐧’𝐚𝐢𝐦𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐥𝐚 𝐥𝐮𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞.

Je croyais que la culture était un bien commun. Une respiration. Je découvre qu’elle est surtout un territoire. À défendre. À verrouiller.
GGR a déposé deux recours contre l’ouverture d’une deuxième salle Art et Essai au Théâtre – Scène nationale du Grand Narbonne. Narbonne n’est pas un cas isolé. Même scénario à Agen, à La Rochelle, à Brive, à Angoulême. Geste sec. Défensif. À peine voilé. Derrière les mots polis : « équilibre de l’offre », « distorsion de concurrence » il y a la seule vérité qui tienne : la peur de perdre quelques parts de marché.
L’Art et Essai, ici, ce n’est plus un label. C’est une chasse gardée. On oublie que la Scène nationale ne chasse personne. Elle propose. Elle ouvre. Elle invite. Une salle de plus, ce n’est pas une menace : c’est un souffle. Un public que l’on forme, que l’on éveille.Un territoire qui respire autrement que par la loi du ticket vendu.
Mais ici, comme souvent en France, ceux qui disent défendre la culture défendent d’abord leur boutique. On parle d’art, mais on agit en boutiquier. On invoque l’esprit, mais on compte les fauteuils. On s’inquiète du « déséquilibre » quand ce sont nos imaginaires qui manquent le plus d’air.
La ville grandit. Les attentes changent. Deux salles Art et Essai, ce n’est pas un luxe : c’est le minimum pour ne pas mourir d’ennui culturel.
Le cinéma devrait être une fenêtre. Ils en font un guichet.
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