La France se déconfine ! Enfin ?! Quand je vois la « tête » des personnes interrogées à la télévision, surjouant leur joie à la seule idée de pouvoir aller au cinéma, dîner au restaurant, prendre un café en terrasse, ou partir en voyage, et, pour d’autres, d’avoir le droit d’exercer leur métier forcément merveilleux en compagnie de collègues – et de clients – assurément admirables, me viennent à l’esprit de piquantes pensées à l’endroit de ceux-là qui, à raison sans doute, ne manqueraient pas d’en trouver le catalogue, si je me risquais à le dresser ici, injuste et fâcheux. À l’inverse, on ne m’en voudra pas de relever cette phrase à la syntaxe épouvantable d’une personnalité publique dont l’immense tort, selon Mondieur Bernard-Henri Lévy, notamment, est d’être la ministre d’un gouvernement abominablement confineur : « c’est une très bonne nouvelle pour les industries qui sont en appui du monde de la convivialité ». Propos obscurs, incohérents et pittoresques tenus lors de l’émission « AuditionPublique » sur la chaîne LCP par une madame Agnès Runacher pourtant sortie dans la « botte » des plus grandes écoles de la République. J’aggraverais encore mon cas, en outre, si j’osais mettre en rapport ces deux méchantes observations pour les confondre en un même affaiblissement de nos moeurs et usages sociaux – y compris langagiers. Ce qui, je l’admets volontiers, n’est pas propre à notre société ; de sorte que ce billet d’humeur pourrait être considéré à bon droit aussi vain qu’innoportun. J’en suis d’autant plus conscient, d’ailleurs, que, cette après-midi, je prendrai mon premier café – peut-être ! – à la terrasse d’un ami mien pressé d’en servir…

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