Nous entrons ici dans le monde du pseudo-événement, de la pseudo-histoire, de la pseudo-culture, dont a parlé Boorstin dans son livre L’Image. C’est-à-dire d’événements, d’histoire, de culture, d’idées produites non à partir d’une expérience mouvante, contradictoire, réelle, mais produits comme artefacts à partir des éléments du code et de la manipulation technique du medium. C’est cela, et rien d’autre, qui définit toute signification, quelle qu’elle soit, comme consommable. C’est cette généralisation de la substitution du code au référentiel qui définit la consommation mass médiatique.
L’événement brut est échange : il n’est pas matériel d’échange. Il ne devient « consommable » que filtré, morcelé, réélaboré par toute une chaîne industrielle de production, les mass media, en produit fini, en matériel de signes finis et combinés — analogues aux objets finis de production industrielle. C’est la même opération que réalise Ie maquillage sur Ie visage : substitution systématique aux traits réels mais disparates d’un réseau de messages abstraits, mais cohérents, à partir d’éléments techniques et d’un code de significations imposées (Ie code de la « beauté»).
Un voilier partit de Sicile le premier juin. Les autorités israéliennes l’arrêtèrent la nuit du huit au neuf juin. Son but était Gaza. Il devait apporter de l’aide. Il brava le blocus.
Ils vivent dans un village du Nord. Hortons bay. Dans le Michigan. Cinq maisons. C’est l’automne. Il fait froid. Le lac est là, au bout du chemin. Les hommes boivent fort et les femmes attendent.
Liz Coates est employée chez les Smith. Elle travaille, elle regarde, elle espère. Elle est attirée par Jim Gilmore, un forgeron récemment installé en ville. C’est tout ce qu’elle peut faire. Attendre, espérer.
Il était 6h17. Seul. Dans la cuisine. Le premier café. Les fenêtres ouvertes sur un ciel nuageux. Le silence était frais.
Les martinets chassaient. Les hirondelles aussi. Plus discrètes. Elles jouaient. Un goéland cria sur un toit. Les grands arbres frémissaient à peine. Ils annonçaient un fort vent.
Une vieille femme tirait son petit chien sur la pelouse. Elle portait une robe de chambre bleue. Ses cheveux gris étaient en désordre.
Dans la rue, les feux jaunes d’une voiture de nettoyage clignotaient. Un homme en sortit. Il ramassa des cartons sur le trottoir. Les jeta dans la benne.
Une balayeuse suivit. La ville se réveillait. Les voix montaient. Le jour se levait.
Elle est allée dans sa chambre. Elle est revenue. Elle tenait un disque. Marcel Amont. Partager :ImprimerE-mailTweetThreadsJ’aime ça :J’aime chargement… […]
Déjeuner à l’Auberge des Jacobins. Nous y avons nos habitudes. Vanessa est à l’accueil. André est en cuisine. Ils sont jeunes. Ils sont sympathiques. La cuisine est simple. Les prix sont […]
Hier matin, boulevard Gambetta. M… Avec lui, c’est comme ouvrir une radio. Toujours la même musique : ce qui casse, ce qui brûle, ce qui rate. Le reste, ce qui fonctionne, ce qui tient encore debout, […]
Il était assis là, droit comme il pouvait encore l’être. Une doudoune, un souffle un peu court, les gestes comptés. Sur ses genoux, un petit chien. Léger. Silencieux. Les yeux tournés vers la porte, […]