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A la soupe!

Dupré et Bascou, nos deux députés socialistes audois, ne voient qu’un objectif à l’horizon : « Il faut que tout soit mis en oeuvre pour garder à gauche cette région, avec Georges Frêche comme président. » Tout donc pour que Frêche conserve le pouvoir en s’élevant sur les épaules de cette gauche là gagnée par le cynisme, l’indignité et la lâcheté. Et qui court en meute derrière un « petit prince » transformé par l’ambition et son sélectionneur en «  fou du roi ».

De Jaurès, pour qui : « Il faut que le socialisme soit supérieur à la société d’aujourd’hui, non seulement par la supériorité du but qu’il se propose, mais par la supériorité des moyens qu’il emploie contre la société elle-même ». De  Blum qui n’hésitait pas à présenter le socialisme comme « une sagesse et une vertu »  et  de Mendès France qui réclamait un « code moral » pour la démocratie, ils n’auront, si tant est qu’ils les aient lus, rien retenu.

Ainsi vont certains d’entre ceux qui se réclament du parti de la vertu. A la soupe…

Les arbres


…C’est qu’ils portent en eux, les arbres fraternels,
Tous les débris épars de l’humanité morte
Qui flotte dans leur sève et, de la terre, apporte
A leurs vivants rameaux ses aspects éternels.

Et, tandis qu’affranchis par les métamorphoses,
Les corps brisent enfin leur moule passager,
L’Esprit demeure et semble à jamais se figer
Dans l’immobilité symbolique des choses.

Photo Gilbert BRUN ; extrait d’un poème d’Armand SILVESTRE  

Le ridicule ne tue pas encore.

On ouvre les journaux, comme tous les matins. Une nécessité plus qu’un plaisir. Vite, vite pour ne pas désespérer le reste de la journée. Le ciel est clair et le soleil est au rendez-vous. Et je n’ai pas l’intention de me laisser envahir par ce sentiment de révolte qui me monte à la gorge et me laisse muet d’indignation. Ainsi, dans le Monde, Madame Savigneau, l’ex papesse du Monde des livres, interviewe Julien Dray, qui vient de sortir, lui aussi, comme tant d’autres, un témoignage pathétique sur ses démêlés avec la justice et ses camarades. A la Une du même, toujours, le syndicat SUD, qui a lancé la curée vendredi 18 septembre, contre Sarkozy en visite à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne) pour y  pour fêter la 2 500e greffe du foie. Une chronique, cependant, bien écrite et pour sauver le tout, sur «  les jeux de pouvoir », qui illustre sur un mode léger, cette remarque d’Orwell dans je ne sais plus quel texte, à savoir que la politique n’est que violence et mensonge. J’ajouterais qu’il est dans sa nature, aujourd’hui plus que jamais, d’être aussi ridicule…

Le pari d’Eric Andrieu…

Mais enfin, que reproche-t-on à Eric Andrieu qui ne soit conforme à l’intérêt et à la dignité de son parti ? Depuis quand un divers gauche, qui n’a de gauche que sa langue, devrait imposer à tous les partis, à commencer par celui auquel il doit sa carrière et  qu’il méprise au plus au point, ses hommes, son programme et son mode de gestion. Le Languedoc – Roussillon n’est quand même pas une ex-province de feu l’ex-empire soviétique.

J’ai souvent critiqué Eric Andrieu quand il prétendait que Georges Frêche était le meilleur d’entre les socialistes, pour ne pas saluer à présent son vrai courage politique. Si les militants du PS le désigne pour conduire les socialistes aux régionales, il lui restera cependant à négocier avec celui qu’il considère toujours (tactiquement ou sincèrement ?)  comme le leader naturel ( !) de la gauche régionale. On lui souhaite d’avance beaucoup de plaisir, d’autant que l’actuel président de la région a déjà répondu : « niet ! trois fois niet ! » . Qui pliera et avec quelles contreparties ? Et enfin, quelle sera l’attitude d’Eric Andrieu et de ses alliés s’il n’est pas désigné ? Arbitrage d’Aubry ? Capitulation…

Il fut un temps, pas très lointain, où il était reproché à certains hommes politiques de risquer leur âme pour gagner à tout prix des élections. C’était des régionales aussi… La même question est aujourd’hui posée par André Vézhinet, Hélène Mandroux , Eric Andrieu et bien d’autres… On se souviendra , au moins, qu’ils aient osé la poser !

 

Un petit hommage à Willy Ronis.

Image Hosted by ImageShack.usWilly Ronis, l’un des derniers représentants de la photographie humaniste française, est décédé dans la nuit du vendredi 11 septembre, à peine un mois après son 99e anniversaire. Au-delà des scènes capturées sur les pavés parisiens, Ronis était aussi le photographe de la condition ouvrière. Des clichés simples et d’une puissance saisissante comme celui, devenu mythique, de cette femme qui harangue la foule aux usines Citroën en 1938. Il disait : « J’ai de l’empathie naturelle pour mes semblables et sans faire d’angélismej’ai rencontré assez peu de salauds. » Une chance dans ce monde où ils pullulent…