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Ils sont toujours communistes…

« Le capitalisme, c’est l’impasse ».La formule est de Marie-George Buffet, la secrétaire nationale du Parti Communiste Français. Elle en a fait le mot d’ordre du 34 e congrès de sa formation.Le socialisme serait-il donc la solution? Celui de Cuba ou de la Corée du Nord? De feu L’URSS ? Ou celui de la Chine communisée au plan politique et capitalisée au plan économique? Et pourquoi pas celui auquel pensent Hue et Gayssot qui , pour l’heure, ne pensent qu’à se plaindre de purges alors qu’eux mêmes ont souvent, et sans états d’âmes, purgé?
Pathétique PC qui fut de ma famille sur deux générations et demi: celle de mon grand père et de mon père. La mienne aussi durant mes années de jeunesse.
Un chemin qui permettait à des familles au combien modeste de s’intégrer à la société française au travers,paradoxalement, de sa critique sociale et politique. A son histoire, à sa culture et à ses valeurs. Pour nous, qui n’avions rien, le Parti était tout: une fraternité humaine,une maison commune et une espérance. Et si j’ai très vite appris à briser les murs de cette  » prison  » affective, intellectuelle et politique, je n’en regrette pas moins le temps ( au risque de n’être pas compris, mais peu importe… ) ou ce type d’organisation politique jouait un rôle   » d’intrégation  » pour toutes ces familles de déracinés venus du fin fond d’un quelconque ailleurs et qui, aujourd’hui, se jettent aveuglément dans les bras de chefs de bandes communautaristes ou fondamentalistes.
De ce point de vue, l’état de désintégration idéologique et politique dans lequel se trouve la gauche française est très dangereux pour notre démocratie. Et il serait temps qu’elle se resaisisse dans une conjoncture socialement très dangereuse.Canaliser, structurer et proposer un débouché politique à ceux qui ne se reconnaissent pas dans les décisions prises par les titulaires actuels du pouvoir sont, en effet, nécessaires pour que soient garantis un certain ordre démocratique et un bon fonctionnement de nos institutions démocratiques…
Ce soir, j’irais rendre visite aux Raynaud. Ils habitent toujours le même appartement HLM. Celui dans lequel j’ai grandi était au premier étage de l’escalier voisin. Ils sont toujours communistes.Et je les aime…

La légèreté pesante des mots.

Les caisses de l’Etat sont vides, nous dit-on. Et le trou de la sécu se creuse. Quant aux raisons du vide et du creux des solutions invoquées pour les remplir, elles nous plongent dans des abymes de perplexité. Comme ce titre du Figaro économie du 10.12.08 :  » Le déficit commercial français atteint un nouveau sommet « . Qui nous ferait presque croire qu’un gouffre puisse s’éléver.

Dray enfonce le coin.

Hier, à Narbonne comme partout en france, les lycéens étaient dans la rue. Peu nombreux il est vrai. Le temps, vent et froid, ne se prêtait pas à la fête et à la drague. Et les deux jeunes profs au style Besancenot ou MJS, tendance OCI ( celle qui fabrique des Dray et des Cambadelis, aujourd’hui frères ennemis…), qui  » tenaient  » la sono au milieu de drapeaux de l’UNSA naïvement brandis en tête de la procession par quelques jeunes filles  à qui on avaient oublié de dire qu’elles feraient offices d ‘  » hommes sandwichs  » du syndicat de leurs enseignants, avaient du mal à susciter l’attention des quelques passants pressés, dont j’étais, et qui se demandaient, comme le bon Julien ( Dray, évidemment! ), ce matin dans Libé , devant ce rassemblement de très jeunes gens placés en tête de la manif par des parents d’élèves cornéquisés et des enseignants politisés, si, dans un contexte où «Toutes les conditions sont en train de se réunir pour des confrontations sociales très violentes»  le rôle de l’opposition  n’était pas plutôt « de montrer aux gens qu’il y a une autre politique qui est possible»,  au lieu de «de prendre nos baskets et d’être de toutes les manifs».
Que dire d’autre après cela qui ressemble à un tir d’exocet en direction d’Hamon tout en étant frappé, si je puis dire, du coin du bon sens ( d’Etat )…
  

Virage à droite!



Après la rédemption du peuple américain par Obama, le retour du principe de réalité de la politique américaine. Voici ce qu’en rapporte Le Point:
« Mon premier a voté en 2002 pour l’invasion de l’Irak. Mon second y a dirigé l' »escalade » (le « surge ») qui a permis aux forces d’occupation américaines de briser les reins de l’insurrection. Mon troisième a commandé le corps d’élite des armées, approuvé l’invasion de l’Irak et l’escalade, et ne cache pas son amitié pour l’ex-candidat conservateur à la présidence, le faucon John McCain.
Mon tout – Hillary Clinton, Robert Gates et James Jones – constitue le « cabinet de guerre » que le futur président démocrate des États-Unis, Barack Obama, a présenté lundi matin dans son fief de Chicago. On se souvient qu’il a été élu, il y a un mois à peine, en dénonçant l’invasion et l’occupation de l’Irak, en affirmant que l' »escalade » y était vouée à l’échec, et en battant le républicain McCain qu’il dénonçait comme un dangereux belliciste décidé à poursuivre la guerre
. »
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